L'effacement des dettes n'apportera rien à la santé financière des communes déficitaires, en dehors de la mise en place d'une stratégie de gestion. Sept communes parmi les douze que compte la wilaya accusaient, à fin 2007, un déficit de près de 240 MDA. Il s'agit d'El Eulma, Chorfa, Aïn Berda, Oued Aneb, Treat, Chétaïbi et Séraïdi. Ce déficit n'arrange guère les affaires de ces communes qui, en l'absence de revenus consistants devant provenir de leurs patrimoines, ont des difficultés immenses pour répondre aux multiples attentes sociales et améliorer les conditions de vie de leurs habitants. Ces attentes sociales s'appellent l'alimentation en eau potable, le transport, l'emploi, l'éclairage public, l'entretien des établissements éducatifs, la gestion des déchets domestiques, les routes, etc. L'on se rappelle, lors de la campagne précédente pour les assemblées locales, qu'il a été surtout question des budgets attribués aux communes et de la nécessité de les rendre plus consistants. Tous les partis, qui ont présenté des candidats dans ces joutes électorales, ont été unanimes à souligner que sans l'argent, le nerf de la guerre, l'action des assemblées populaires communales (APC) est vouée à l'échec et à la paralysie, et de ce fait, les élus se verront discréditer par l'électorat, devenu de plus en plus exigeant et critique vis-à-vis des prestations de ceux qui lui ont promis monts et merveilles avant le scrutin. Un éventuel effacement des dettes des communes, s'il venait bien sûr à être réalisé, n'apportera rien de nouveau à la santé financière des communes déficitaires, en dehors de la mise en place d'une stratégie de gestion, qui doit reposer sur un certain nombre de conditions devant contribuer à la dynamisation de la vie économique et sociale, à travers la création d'activités diversifiées et rentables. Par ailleurs, les communes citées continuent d'enregistrer un taux d'encadrement jugé faible, à l'instar des cinq autres, à savoir Annaba, El Bouni, Sidi Amar, El Hadjar et Berrahal. Celui-ci est de 3,25 %, représentant 223 cadres sur un total de 6 853 employés pour une masse salariale de l'ordre de 52,63 % des dépenses réelles. Outre l'amélioration du niveau d'encadrement, des dispositions et mesures ont été prises, à en croire le chef de l'exécutif de wilaya, pour rationaliser et optimiser des moyens propres aux communes, à travers les opérations de couverture des loyers de location et la revalorisation de leurs entrées et recettes. Des aides ont été octroyées aux communes sur le budget complémentaire de wilaya de 2007 pour corriger, justement, les déséquilibres financiers dont elles sont l'objet. Ainsi, 126 MDA ont été affectés, durant cette période, aux communes de Seraïdi, Oued Aneb, Treat, Chétaïbi, Aïn Berda, Chorfa et El Eulma, pour combler un déficit financier estimé à 53 % par rapport aux dépenses globales. Près de 337 MDA dégagés, cette fois-ci, du budget de la wilaya pour la même année ont été répartis entre les douze communes, au titre des aides destinées au financement de diverses opérations relatives à l'amélioration du cadre de vie.