Hier encore, selon des témoins, certains militants étaient munis d'armes blanches, et n'était la présence des forces de l'ordre d'un côté et la sagesse des occupants « légitimes » de l'autre, l'affrontement aurait été inévitable entre les militants des deux camps ennemis, visiblement non disposés à faire la paix. Cette situation risque de compromettre sérieusement le regroupement de réconciliation prévu hier et qui devrait se tenir sous la responsabilité du ministre de la Formation professionnelle, El Hadi Khaldi. La commission de wilaya pour la préparation du congrès risque par la même occasion d'être installée sans l'aval d'une bonne partie du camp des redresseurs. Le colonel Abid a déjà tenté avant l'été dernier de s'installer dans le siège du mouhafedh qui, pense-t-il, lui revient de droit pour avoir installé une instance représentative parallèle excluant tous les anciens partisans de Benflis. Il a été délogé avec fracas. Aujourd'hui, il semble avoir pris sa revanche. En effet, même si le regroupement qu'il a initié a fini par se disperser dans le calme, il a quand même réussi à sceller la porte du bureau, bloquant ainsi l'accès aux anciens membres du bureau qui pensaient être revenus pour de bon, du moins jusqu'à la tenue d'élections. Ses détracteurs pensent qu'il a ramené un huissier sans ordre de la justice pour souder la porte de l'étage abritant les bureaux. La tâche qui attend M. Khaldi ce week-end s'avère très délicate.