L'intersyndicale de la Fonction publique et la coordination nationale des syndicats autonomes se réuniront vendredi prochain pour décider de la forme que prendront les nouvelles actions de protestation. L'union fait la force, dit-on. La coordination nationale des syndicats autonomes y croit. L'intersyndicale de la Fonction publique aussi. La volonté d'aller vers des actions communes a été clairement exprimée par les représentants de ces deux entités syndicales. Le principe est donc acquis. La coordination a fixé, lors de sa précédente réunion, la date et la durée de son prochain mouvement de grève qui aura lieu durant la première quinzaine d'avril. Elle refuse cependant de divulguer la date exacte retenue pour lancer cette nouvelle action de protestation. Elle attend que l'intersyndicale tranche la question. « Nous ne voulons pas heurter la sensibilité des uns et des autres. Nous sommes pour une action unifiée et du coup nous attendons la décision définitive de l'intersyndicale. Nous ne voulons pas anticiper ni rater l'occasion d'unir nos forces pour mieux faire pression sur le gouvernement », nous indique Meziane Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) et également membre de la coordination. L'intersyndicale n'a pas encore pris une décision définitive sur la suite à donner à la proposition de la coordination. Elle a tenu une réunion hier à Alger sans pour autant sortir avec une décision finale. La raison, explique Rachid Malaoui, du Syndicat national autonome des professionnels de l'administration publique (Snapap), est qu'il y avait des représentants absents à la rencontre. Une autre réunion qui semble être décisive est prévue pour vendredi prochain. Selon M.Malaoui, il serait difficile d'arriver à une décision commune au sein de l'intersyndicale. « Certains membres de l'intersyndicale veulent aller vers un débrayage de quatre jours pour faire plus de pression sur le gouvernement. D'autres trouvent qu'une action commune avec la coordination est aussi une manière de faire plus de pression sur les gouvernants », relève-t-il. L'intersyndicale réussira-t-elle à sortir avec une décision commune vendredi ? Rien n'est moins sûr, surtout que M.Malaoui se montre sceptique quant à la possibilité qu'il y ait un consensus au sein de l'intersyndicale autour d'une action commune avec la coordination. Une chose est certaine : le mouvement de protestation des syndicats autonomes est loin de s'essouffler. Pour preuve, la Coordination nationale des enseignants du supérieur (Cnes) décide d'une grève de 15 jours à partir du 11 mai pour protester contre le statut de l'enseignant universitaire. Les paramédicaux menacent, de leur côté, de reprendre le chemin de la protesta après avoir fait en février dernier une grève qui a été déclarée illégale par la justice. Malgré les menaces et les pressions qui pèsent sur eux, les syndicats autonomes, unis ou en rangs dispersés, se montrent plus que jamais déterminés à aller jusqu'au bout de leurs revendications. Ils ne comptent reculer devant rien. Cela au moment même où l'UGTA tient son 11e congrès au luxueux hôtel El Aurassi en présence (active) de ministres et du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem.