La station radiophonique locale s'est vue contrainte d'interrompre ses émissions après l'effondrement du faux plafond en plâtre sur les consoles du studio d'enregistrement. Les giboulées de mars ont été cette année au rendez vous, mais avec une telle intensité que les bourrasques d'eau qui se sont abattues en fin d'après-midi de ce dimanche sur l'ensemble de la wilaya ont fait craindre le pire pour les mal logés et encore une fois mis à nu les tares du réseau d'évacuation des eaux de pluie à l'origine, pour l'essentiel, des dégâts occasionnés aux édifices. En moins d'une heure, la région accusera un taux de pluviométrie de 21mm sur le chef-lieu et de 6mm sur les environs d'El-Abiodh Sidi Cheikh, une moyenne qui compense largement les précipitations saisonnières. Les débits torrentiels rejetés par les bouches des avaloirs obstrués et orientés par la déclivité naturelle vers l'excavation à ciel ouvert qui serpente en contrebas, charrieront des tonnes de boue dans les artères de la ville, bloquant la circulation et inondant au passage les habitations situées en bordure de l'oued Bouydh, exposées cycliquement au sinistre et dont les occupants ont du évacuer. On signalera des murs lézardés et des toits affaissés sur les maisons précaires des anciens quartiers riverains de cette importante voie d'eau, dont la construction remonte à la première moitié du siècle dernier. Dégâts Les dégâts les plus tangibles, des suites de l'accumulation et de l'infiltration des eaux, seront enregistrés au niveau de la station radiophonique locale qui s'est vue contrainte d'interrompre ses émissions après l'effondrement du faux plafond en plâtre sur les consoles du studio d'enregistrement. Une partie du matériel électronique de production sera mise hors circuit pour circonscrire les dommages et préserver les instruments d'une panne technique irrémédiable. L'auberge de jeunesse ainsi que le bâtiment abritant les services du trésor, dans sa partie basse, subiront l'assaut de trombes d'eau qui en inonderont les salles, sans perte sérieuse toutefois, et les agents de la protection civile, appelés à la rescousse, feront usage de motopompes pour dégager ces endroits des coulées de boue qui les ont envahies. Le trafic routier s'en est également ressenti avec la circulation rendue difficile sur la R.N 47 par l'encombrement au niveau du lieu dit « Kraïma » et l'impraticabilité du chemin de wilaya vers Mecheria Seghira, dans la commune d'El-Bayadh.