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Commission algéro-nigérienne
Contenir le risque sur la frontière Sud
Publié dans El Watan le 03 - 04 - 2008

L'instabilité au nord du Niger inquiète au plus haut point les pays voisins, dont l'Algérie qui partage une longue frontière avec un Etat aux prises à ce qui est appelé la rébellion touareg.
Pour aller au-delà de l'état de la simple observation de faits, l'Algérie a visiblement décidé de passer au plus concret. Depuis hier, se tiennent à Niamey les travaux de la 9e session de la commission mixte de coopération. Mourad Medelci, ministre des Affaires étrangères, présidera, avec son homologue nigérienne, Aichatou Mindaoudou, les réunions de cette commission. Conférer aux relations un « contenu et un agenda à la hauteur des attentes des deux peuples » et des exigences « d'un partenariat exemplaire » sont les buts assignés à cette réactivation de la commission mixte. C'est une manière de reconnaître que les choses n'ont pas réellement évolué dans les rapports bilatéraux puisqu'il est question de donner « un contenu » à cette relation. Il est vrai qu'avec ses voisins du Sud, l'Algérie a plus travaillé avec le Mali qu'avec le Niger. Même si Aichatou Mindaoudou était venue à Alger l'été 2006 pour « relancer » la coopération, peu d'acquis ont été réalisés pour mettre les relations dans une sphère stratégique. Il a fallu attendre plusieurs années pour mettre en pratique un protocole d'accord portant création d'un comité bilatéral frontalier. Une relance de ce comité a été faite en avril 2006 pour passer à un stade supérieur, le contrôle commun des frontières avec la réunion à Tamanrasset du comité bilatéral frontalier. Le ministre nigérien de l'Intérieur, Munkaila Mody, était venu pour présider, avec son homologue algérien (Daho Ould Kablia a remplacé Yazid Zerhouni à cette réunion), ce comité. La lutte contre le trafic d'armes et de drogue, l'encerclement de la contrebande et du passage de migrants clandestins sont parmi les priorités fixées à l'action commune des deux pays. Mais, la détérioration du climat sécuritaire au nord du Niger avec l'émergence du Mouvement nigérien pour la justice (MNJ), qui dit combattre au nom des Touareg, la persistance de la contrebande et le trafic d'armes légères soulignent que les frontières, qui s'étalent dans l'immensité désertique, ne sont pas une muraille dissuasive. Selon des rapports internationaux, le nord du Niger connaît un trafic de drogues dures comme la marijuana, l'héroïne et la cocaïne. Des drogues qui proviennent, notamment, du Nigeria et qui sont destinées à l'Algérie et au Maroc. Pays pauvre, le Niger n'a pas les moyens, notamment aériens, de surveiller ses frontières nord. Mieux dotée, l'Algérie est toujours en quête de stratégie bien tracée sur le plan opérationnel pour bien contrôler d'une manière permanente et efficace les étendues sahariennes. Ceci implique une coordination avec les Etats voisins et un soutien par des moyens sophistiqués. Il est question de commander des appareils électroniques dotés d'une technologie de pointe pour suivre en temps réel les mouvements aux frontières. L'Organisation transatlantique nord (OTAN) a proposé aux pays du Sahel une aide logistique pour la surveillance des espaces frontaliers.
MEDELCI À NIAMEY
Le plan militaire Pan Sahel, engagé par les Etats-Unis, il y a trois ans, vise le même objectif à des niveaux interopérationnels variés. Selon l'agence officielle APS, Mourad Medelci, qui se rend pour la première fois à Niamey, abordera avec les responsables nigériens les questions liées à « la stabilité » dans la région du sahel. Le nord du Niger connaît, depuis plusieurs semaines, des accrochages entre l'armée régulière et les rebelles du MNJ, un mouvement qui a rejeté les accords de paix de 1995. Rien n'indique encore qu'Alger est prêt à engager « une médiation » pour arriver à des accords (comme ceux de 2006 pour le Mali) entre ces rebelles et les autorités de Niamey. Les éléments du MNJ, qualifiés de « contrebandiers » par Niamey, réclament un meilleur partage de l'exploitation des mines d'uranium, principalement exploitées, depuis quarante ans, par Areva, le géant nucléaire français. Areva a failli perdre ses marchés au Niger après avoir été accusé par les autorités nigériennes de soutenir en armes les rebelles du MNJ. Niamey avait décidé auparavant d'ouvrir l'exploitation des mines d'uranium du site d'Arlit à la concurrence internationale, notamment chinoise. Un deal a été trouvé après qu'Areva ait accepté de payer plus cher la contrepartie de la concession d'exploitation des mines. Le Niger est troisième producteur mondial d'uranium après l'Australie et le Canada. Sixième grand pays d'Afrique de par la superficie, le Niger est le pays jonction entre le nord du continent et l'ouest. Il a des frontières avec sept pays dont deux connaissent une instabilité à intensité différente : le Nigeria et le Tchad. Alger entend accompagner les mesures sécuritaires, encore insuffisantes, par des projets économiques et sociaux devant profiter aux populations frontalières. Plusieurs décisions avaient été prises par le comité bilatéral frontalier. Peu ont été mises à exécution. L'Assihar, la grande foire de Tamanrasset, n'attire plus les grandes foules du Niger et du Mali. Le peu de considération accordée par les autorités à cette manifestation économique et culturelle témoigne d'un grave manque de visibilité sur la manière de mener les relations avec les voisins du Sud. Surtout que le volume des échanges commerciaux est encore insignifiant et que l'engagement de Sonatrach dans l'exploration pétrolière au Niger est timide.


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