La sécurisation des larges étendues frontalières du territoire, qui donnent sur sept pays, s'impose. Selon le quotidien On Line «Tout sur l'Algérie», notre pays a l'intention de se doter d'un système de protection électronique des frontières. Un appel d'offres a été lancé dans ce sens en direction des grands groupes internationaux de défense et d'électronique de défense. Il s'agit d'un projet d'envergure d'une valeur de près de 1 milliard de dollars. L'objectif est d'équiper les frontières terrestres du pays de systèmes électroniques d'un haut niveau technologique. L'Algérie a demandé, d'après cet organe d'information, des systèmes intégrant les dernières technologies mises sur le marché à l'image de celles utilisées par l'Occident et Israël. La surveillance et la sécurité aux frontières sont des préoccupations majeures de l'Algérie, qui a plus de huit mille kilomètres de bandes frontalières avec sept pays, fait face à plusieurs menaces dont le terrorisme international, le trafic de drogue, la contrebande et l'immigration clandestine. L'instabilité chronique de la bande du Sahel et les tensions qui apparaissent de façon cyclique dans la région avec la manipulation manifeste des groupes de rébellion touareg agacent les autorités algériennes. La sécurisation des étendues frontalières du territoire qui, donnent sur sept pays (le Maroc, la Rasd, la Mauritanie, le Mali, la Libye, le Niger et la Tunisie) s'impose. La sécurité aux frontières a toujours été un souci pour l'Algérie qui pense aussi anticiper sur d'éventuelles crises pouvant surgir dans les pays voisins. D'où la nécessité d'un bouclier de protection. C'est d'ailleurs dans ce sens que notre pays a de tout temps fait de la question du bornage de ses frontières avec les pays voisins une question nodale de sa diplomatie dans ses relations avec les Etats voisins. L'année dernière, la Libye avait finalement accepté de parachever l'opération de bornage des frontières avec l'Algérie après plusieurs années d'hésitations. Les appels insistants d'Alger avaient enfin trouvé un écho auprès du guide Mouamar El Gueddafi. La commission mixte de sécurité a été réactivée, ce qui a permis de lever beaucoup d'écueils. Avec la conclusion de cet accord, il ne reste que le bornage de la frontière ouest avec le Maroc à concrétiser avec l'application du traité d'Ifrane conclu en 1972 entre les défunts président Houari Boumediene et roi Hassan II. La sécurisation des frontières est devenue une préoccupation centrale des autorités qui ont pris en charge le problème dans les années 90 à la suite du déclenchement des troubles dans le pays et l'apparition du GIA qui s'approvisionnait en armes et munitions tout au long des frontières du pays jugées alors poreuses. Cette expérience a permis à l'Algérie d'en tirer les leçons. La nouvelle menace que fait peser Al Qaîda dans le Maghreb, qui fait fi des frontières en appelant à fédérer les groupes terroristes de la région, exige une nouvelle stratégie de défense pour juguler un éventuel flux d'armes et de terroristes en direction de notre pays. La nébuleuse terroriste internationale a de tout temps fait de l'Algérie une cible importante. La détérioration de la situation sécuritaire à la frontière sud du pays, avec le Mali et le Niger, qui coïncide avec les projets du Grand Sahara et d'un Etat fédéral des Touareg souhaités par le guide de la Révolution libyenne est un autre facteur d'inquiétude pris en charge par les autorités algériennes. Ce bouclier de défense électronique envisagé est une réponse à toutes ces préoccupations et tend à prémunir le pays contre d'éventuelles «contaminations» ou «pénétrations». Comme il y a lieu de rappeler la mise en place récente, il y a quelques jours, de quelque 200 nouveaux postes frontaliers de surveillance qui visent à juguler la circulation illicite des personnes, la contrebande et le trafic d'armes et de drogues.