Jeudi, lors du forum de Radio Tiaret, le directeur de l'Urbanisme et de la Construction n'a pas été par trente-six chemins pour « fustiger les tenants du populisme », s'agissant de la gestion du foncier urbain dans la wilaya de Tiaret, notamment au chef-lieu. L'invité de la presse, qui a longuement développé la problématique de la gestion populiste du foncier urbain par certains élus qui auraient promis à leurs concitoyens une régularisation, a fait savoir que « nulle autre décision ne saurait être prise en dehors du cadre réglementaire », évoquant l'imprescriptibilité de la loi 90/25 du 14 août 2005. Celle-ci, dira M. Sayouda Abdelaziz, « interdit en son article 76 toute construction si elle n'est autorisée conformément aux instruments d'urbanisme », coupant ainsi court aux rumeurs ayant circulé après les élections du 29 novembre 2007. A une question des journalistes sur la non régularisation de leurs actes aux milliers de citoyens, notamment pour ceux ayant acquis un lot dans le cadre de l'auto construction et l'opération liée à la résorption de l'habitat précaire (RHP), le DUC a été concis, laissant ainsi sur leur faim beaucoup d'entre ce qui s'attendaient à une solution miracle pour tourner la page d'une gestion décriée du foncier urbain à Tiaret. Des situations conflictuelles qui ont amené les pouvoirs publics locaux à exécuter de nombreux projets d'habitat et d'équipements publics sur des terres agricoles, en dépit de la récupération sur ordre du chef de l'exécutif local de pas moins de 1 779 ha de terres, dont près de 700 ha à Tiaret.