Des dizaines de citoyens se sont regroupés, avant-hier, devant le siège de l'APC de la commune de Lakhdara pour protester contre l'affichage d'une liste provisoire de 136 attributaires de logements ruraux, affichée récemment. Revendiquant d'abord la révision de ladite liste, les contestataires ont ensuite exigé l'annulation pure et simple de cette attribution qu'ils disent « porteuse d'irrégularités ». Ralliés par les habitants des autres hameaux, les contestataires ont aussitôt radicalisé le mouvement et « enrichi » leur revendication principale par une longue liste de griefs. Il s'agit, entre autres, du départ de l'exécutif communal. Contacté par téléphone, le P/APC a déclaré ceci : « Nous avons affiché une liste provisoire de 136 bénéficiaires, et ce après une étude de 236 dossiers retenus par la commission sur 650 demandes enregistrées par nos services. Nous comptons, en outre, 100 autres unités qui sont au niveau de la DLEP, lesquelles seront attribuées incessamment. Nous n'arrivons pas à comprendre le pourquoi de cette agitation qui a, tout de suite, pris l'aspect d'une manœuvre purement politicienne ». Version appuyée par une source proche de notre interlocuteur, qui impute cette contestation à un groupe déstabilisateur existant dans cette commune et jouissant de la bénédiction d'un parti à forte représentativité à Souk Ahras, ainsi que de quelques milieux financiers érigés en pouvoir parallèle dans cette région du pays. Une délégation a été dépêchée sur les lieux le même jour par les services de la wilaya pour engager un débat avec les citoyens de Lakhdara. Nous venons d'apprendre que la liste en question a été annulée. Tour de force d'abord entre chapelles partisanes, et ensuite entre gestionnaires et décideurs « informels » peu ou prou reconnus comme pouvoir de décision. Après la mort programmée du LSP, c'est au tour du logement rural de subir les humeurs du contre-pouvoir à Souk Ahras.