Interrogé par El Watan et l'APS sur la vision de Sonatrach par rapport à la problématique développée par ce 9e Sommet, celle d'un dialogue et d'un partenariat renforcés entre producteurs et consommateurs pour résoudre les problèmes du marché pétrolier, Mohamed Meziane a indiqué que « le partenariat est au cœur de la stratégie de Sonatrach. Et cela a été confirmé à travers les lois 86-14 et 05-90. La jonction entre les capacités des sociétés internationales et des sociétés nationales est, pour Sonatrach, un axe stratégique pour développer la technologie, les réserves... Les résultats que nous avons obtenus sont positifs, à cet égard. » Et d'ajouter : « Nous ne voulons pas toujours rester pourvoyeurs de matières premières. Nous voulons être intégrés à l'aval pour assurer la sécurité des approvisionnements du marché international. » L'autre élément abordé à ce 9e Sommet pétrolier de Paris, est le soutien ou l'orientation des gouvernements au partenariat producteurs/ consommateurs. « C'est la première fois qu'on entend des compagnies internationales parler de l'apport des gouvernements pour soutenir ce partenariat. En Algérie, nous l'avons déjà développé. Moi-même, je l'avais développé l'année dernière et l'année d'avant. Les politiques peuvent aider à ce partenariat. » « Ce partenariat est nécessaire, avec des conditions, bien sûr. La demande ne doit pas changer tout le temps et bouleverser les prévisions. Si les pays consommateurs avancent la sécurité de l'approvisionnement, les producteurs ont aussi besoin de la sécurité de la demande, pour une stabilité de cette demande. Ceci va dans l'intérêt de l'ensemble des parties. Ce partenariat doit se traduire aussi par un vrai transfert de technologie. Les discours c'est bien, mais ils doivent se concrétiser sur le terrain », a précisé Mohamed Meziane. Et d'appuyer sur la « nécessité de traiter ensemble, dans le cadre de ce partenariat, certains problèmes comme l'augmentation des prix, la problématique de la préservation de l'environnement et de la réduction des émissions de CO2. » « Nous devons savoir tirer parti de nos ressources dans le domaine pétrochimique et l'intégration sur le marché mondial, et poursuivre notre expansion à travers le monde par des textes juridiques et institutionnels adaptés », a, par ailleurs, souligné le PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane, qui a exposé, à la séance plénière du 9e sommet pétrolier de Paris, la politique énergétique de l'Algérie, ses résultats et ses objectifs. Par rapport à la décennie 80, Sonatrach produit en volume quatre fois plus d'hydrocarbures, a-t-il précisé. « Nous avons des ressources d'hydrocarbures qui doivent nous permettre de développer des activités connexes telles que le raffinage, la production d'électricité… », et de signaler les nombreux projets liés à l'exploitation gazière. « L'objectif est de pousser nos capacités de production à 85 milliards de m3 (tonnes cubes) par an ». « Nous avons une stratégie qui vise l'optimisation des exportations en tirant parti de la reconfiguration des capacités des voies de navigation. Nous avons des partenariats qui sont absolument essentiels pour la stratégie d'ensemble de Sonatrach », a encore signalé le PDG de la société nationale. Le programme de développement de Sonatrach pour la période 2008-2012, prévoit plus de 45 milliards de dollars d'investissements. Sonatrach en assure 80 %, les 20 % restants revenant à des partenaires étrangers, a rappelé Mohamed Meziane. 1,3 à 1,5 milliard de dollars par an seront investis dans la recherche et l'exploration de nouveaux gisements. 40 millions de dollars sont consacrés à la formation à travers le développement des instituts spécialisés, dont l'IAP qui sera transformé en holding de formation pour former les personnels de Sonatrach, a précisé M. Meziane, et à destination des partenaires de production et des services de Sonatrach. State Oil détient 10% dans ce holding, la Corporate formation.