Les 220 travailleurs de l'APC de Azazga ont observé hier une grève générale en réponse à l'appel lancé par l'intersyndicale de la Fonction publique. Ancien fief de l'UGTA, le siège de l'APC a été totalement paralysé. Les travailleurs ont adhéré au mot d'ordre des syndicats autonomes et ont rendu publique une déclaration où ils écrivent : « Nous nous reconnaissons totalement dans les revendications mises en exergue par cette structure syndicale (intersyndicale, ndlr) : augmentation des salaires dans la Fonction publique, la défense des libertés syndicales. » La déclaration est simplement signée : « L'ensemble des travailleurs », accompagnée par une liste de signatures. Des responsables de l'administration locale ont discrètement tenté de remettre le personnel au travail, leur précisant que les autres APC de la région ont ouvert leurs portes. Les grévistes ont maintenu leur mouvement et ont accroché sur le portail une pancarte réclamant l'augmentation des salaires. Cette mobilisation des travailleurs de l'APC, pourtant non structurés au sein des syndicats autonomes ayant appelé à la grève, met en évidence un vrai ébranlement de la base sociale de l'UGTA dans la wilaya de Tizi Ouzou. Eprouvés par les difficultés sociales, les travailleurs expriment leur colère et leur mobilisation contre l'avis de l'ancienne tutelle syndicale, dont certains représentants ont délaissé le travail du terrain pour se lancer dans les affaires. A noter que l'appel de l'intersyndicale de la Fonction publique a été largement suivi dans le secteur de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou, mais la mobilisation a été mitigée dans les administrations publiques. Les syndicats autonomes n'ont pas encore assis leurs structures organiques dans la wilaya et certaines organisations ne disposent encore ni de locaux ni de coordonnées.