Dans la matinée d'hier, plusieurs centaines d'étudiants ont déferlé sur la route reliant les deux cités universitaires (garçons et filles) au siège de la wilaya, brandissant des banderoles portant le sigle de l'Union générale estudiantine libre (UGEL). Après avoir pénétré dans l'enceinte du siège de la wilaya, les étudiants qui réclamaient la présence du wali et le départ des responsables des cités U ont fini par désigner leurs représentants qui seront reçus par le premier magistrat de la wilaya. Le manque de transport (11 bus dont 4 en panne pour 6700 étudiants), l'absence totale d'eau (les cités ont été réalisées sans l'étude relative au réseau AEP), les équipements du restaurant attendus depuis plus de 6 mois, l'installation du chauffage... ont été autant de problèmes exposés au wali, lors d'une réunion qui a regroupé une vingtaine d'étudiants, le directeur de la cité Chagra Bensalah, le directeur de wilaya du transport, l'inspecteur général ainsi que la presse locale. D'emblée, le wali, en proie à une vive colère, sera on ne peut plus clair : « Vous avez piétiné la loi en décidant cette marche illégale, sachant que vous n'avez demandé aucune autorisation. La démonstration de force de l'UGEL est inacceptable, d'autant plus que nous savons que ces actions obéissent au mot d'ordre de cette organisation et ce à l'échelle nationale. Sachez que les principes de l'Etat seront respectés quoi qu'il en coûte et les meneurs seront sanctionnés ! » Revenant sur les revendications des étudiants, Hamou Ahmed Touhami expliquera que les problèmes ne pourront être solutionnés qu'avec la communication permanente avec les différents responsables. « Toutes les portes vous sont ouvertes et nous avons créé une cellule de communication au niveau du siège de la wilaya afin de nous rapprocher de tous les citoyens. Revendiquez autant que vous le voulez, mais il est impératif que vous le fassiez dans le cadre de la loi », ajoutant que des changements seront effectués au niveau des directions des deux cités universitaires qui ont connu, tout au long de cette année, des manifestations de colère de la part des étudiants qui réclamaient le départ des deux responsables qu'ils accusent de mauvaise gestion. Convaincus et surtout rassurés, les étudiants, qui n'ont pas manqué de présenter leurs excuses au wali pour avoir organisé une marche non autorisée, quitteront les lieux dans le calme.