Estimant que son initiative n'a rien de « politique, et ne vise pas la politisation des problèmes au sein de l'université, mais répond plutôt et essentiellement aux besoins des étudiants », l'union générale des étudiants libres (UGEL), à une journée du scrutin local du 29 novembre, a organisé, dans la matinée d'hier, un mouvement de protestation qui se voulait un ultime appel lancé aux responsables pour prendre au sérieux les problèmes auxquels sont confrontés les étudiants dans leur cursus universitaire. Des groupes d'étudiants ont convergé vers l'esplanade du campus central à partir des résidences Aïcha Oum El Mouminin, et du 8 Novembre 1971, de la faculté de droit Tidjani Haddam et du campus de Chaâbat Ersas, ainsi que du bloc de lettres, pour un grand rassemblement. Les étudiants dénoncent le fait que les autorités locales se donnent beaucoup de peine pour effectuer, dans la ville, des travaux d'aménagement et de réfection avant la visite du président français, alors qu'ils ne voient toujours rien venir de ces autorités quant à la prise en charge de leurs doléances. Ils soulèvent, outre les problèmes d'ordre pédagogique, ceux de l'hébergement au niveau des cités. En effet, l'UGEL avance, dans un communiqué adressé à la presse, le chiffre de 400 étudiants, dont la majorité sont des filles, qui demeurent, après plus de deux mois de la rentrée universitaire, sans hébergement. L'organisation estudiantine affirme en ce sens qu'une centaine d'étudiantes, venant d'autres wilayas, passent à chaque tombée de la nuit, par-dessus le mur de la résidence Aïcha Oum El Mouminin, pour trouver un abri aux côtés des résidentes.