La cour d'appel d'Oran a confirmé hier dans son jugement rendu en délibéré les peines prononcées en première instance dans l'affaire d'« infraction à la législation des changes et des mouvements de capitaux de et vers l'étranger » impliquant le PDG (en fuite) de l'ex-Banque commerciale et industrielle d'Algérie (BCIA), Kharroubi Ahmed, et quatre membres de sa famille. L'examen de ce dossier le 19 novembre 2007 par le tribunal correctionnel de première instance d'Es Seddikia avait donné lieu, rappelle l'APS qui a rapporté l'information, à la condamnation de K. Ahmed, de son fils Mohamed Ali (ex-directeur régional de la BCIA, en fuite également) et de son autre fils K. B. (patron d'une compagnie d'assurances privée à l'époque des faits en 2003) à une peine de 6 ans d'emprisonnement. Les deux autres prévenues, en l'occurrence l'épouse de Mohamed Ali et la fille de l'ex-PDG, avaient écopé de 3 ans de prison ferme. Cette dernière qui est la seule à avoir comparu devant la cour d'appel d'Oran avait maintenu ses déclarations relatives à sa domiciliation bancaire à l'étranger sur la base de deux chèques émis à son profit par son père, d'un montant global de plus de 969 000 euros. Cette infraction avait été commise en août 2003, au lendemain du retrait d'agrément à la BCIA, intervenu à la suite de l'affaire dite des « traites avalisées » qui a causé un préjudice financier de plus de 13,2 milliards de dinars à la Banque extérieure d'Algérie (BEA), laquelle s'était également constituée partie civile au procès. Le jugement par le tribunal criminel d'Oran de l'« affaire BCIA » avait abouti, le 28 février 2007, à la condamnation d'une cinquantaine d'accusés dont Kharroubi Ahmed et son fils Mohamed Ali qui avaient écopé de 10 ans de réclusion par contumace. Ces deux derniers, en fuite à l'étranger, sont sous le coup d'un mandat d'arrêt international délivré à leur encontre par la justice en vue de leur extradition vers l'Algérie, rappelle-t-on.