Depuis la mise en application de la note informant les officines pharmaceutiques conventionnées avec la CNAS que le livret du tiers payant est de nul effet à compter du 6 avril et la délivrance des produits pharmaceutiques remboursables par la CNAS est prise en charge par l'utilisation de la carte à puce « Chiffa », particulièrement pour les bénéficiaires du tiers payant, les bureaux de la CNAS sont pris d'assaut par les assurés pour exprimer leur mécontentement contre cette décision qu'il qualifient de hâtive. « Nous ne sommes pas contre l'instauration de la carte « Chiffa » mais contre cette décision précipitée de sa mise en service qui n'a pas fait l'objet d'une large diffusion », tonne un assuré brandissant dans sa main une ordonnance d'une valeur de plus de 10 000 DA. « Croyez vous que j'ai les moyens de payer cette facture ? », ajoute-t-il désespéré. En effet, les bénéficiaires du tiers payant, n'ayant pas encore reçu la carte à puce « Chiffa », doivent payer leurs médicaments. Ceux atteints d'une maladie chronique rencontrent d'énormes difficultés vu la cherté des produits pharmaceutiques. Les assurés s'insurgent aussi contre le fait que leurs dossiers aient été rejetés sans qu'ils ne soient informés. « Comment pourrai-je deviner que mon dossier a été rejeté si je ne reçois aucun avis de rejet ? », s'interroge un assuré. A ce sujet, selon le représentant de la section syndicale des retraités, lors d'une réunion qui s'est tenue le mardi 15 avril, le directeur de la CNAS s'est engagé devant les représentants de la section à prendre de nouvelles dispositions à la faveur du tiers payant. Désormais, le tiers payant, en déposant son dossier de carte à puce « Chiffa », recevra un accusé de réception qu'il pourra utiliser au niveau des officines conventionnées. Le carnet tiers payant reste valable jusqu'à l'obtention de la carte à puce.