La notice, au même titre que la vignette, n'est pas délivrée conformément aux dispositions. Nombreux sont les assurés sociaux qui, s'approvisionnant en produits pharmaceutiques auprès des officines conventionnées avec la Cnas, font face à un dilemme résultant plus précisément de la non-délivrance de la notice. Cette dernière, au même titre que la vignette, n'est pas délivrée conformément aux dispositions mises en place par la Cnas et par le pharmacien, au moment de la remise des médicaments aux assurés sociaux. En tenant compte des informations qu'il contient, cet indicateur de posologie est d'une importance capitale pour de nombreux patients, dérangés par ce désagrément, sans pour autant manifester une quelconque contestation contre les dispositions mises en place pour réduire, rappelle-t-on, les remboursements fictifs. En la matière, un sexagénaire assuré social nous dira: «Après avoir pris mon médicament, j'ai eu un terrible vertige sans aucune raison apparente. J'ai voulu donc en savoir plus sur le malaise qui m'est survenu, mais la boîte en ma possession ne m'a été d'aucun secours.» Alors, notre interlocuteur s'est déplacé chez son pharmacien habituel qui lui a remis la notice pour en faire une photocopie. Il s'est avéré par la suite, que le médicament ne devait pas se prendre au moment où la tension artérielle n'est pas équilibrée. D'ailleurs, au niveau de la Cnas, on reconnaît d'emblée l'importance et l'utilisation de la notice. Toutefois, nous indique-t-on, «ces mesures de contrôle ont finalement permis à la Cnas d'équilibrer, de manière substantielle, sa balance financière». Pour le moment, pour ce qui est de la notice, il n'y a apparemment pas de solution dans l'immédiat, sauf celle résultant de la contribution des assurés sociaux. «Certainement que la situation va s'éclaircir dans un très proche avenir, puisque une bonne partie des pharmaciens, surtout ceux relevant du secteur public, sont devenus les interlocuteurs de la Cnas et ceci va juguler en quelque sorte les remboursements incontrôlés», apprend-on auprès de la Cnas, avec la mise en place récemment du système tiers-payant pour les assurés sociaux relevant des catégories particulières, avec une prise en charge à 100%, pour ceux qui perçoivent une pension ou une allocation qui est inférieure ou égale au salaire national minimum garanti et à 80% pour la catégorie dont le montant de la pension est supérieur au SNMG. Cette opération, lancée par la Cnas de Biskra sur l'ensemble du territoire de la wilaya, a connu un engouement particulier de la part des assurés sociaux et sera élargie à l'avenir à toutes les catégories d'assurés, généralisant la gratuité des médicaments dont le remboursement ne se fera plus aux guichets de la Cnas. Pour rappel, les officines qui ont été retenues dans le cadre du système tiers-payant, doivent disposer obligatoirement d'un micro-ordinateur, pour l'installation du logiciel Cnas adéquat à cette opération et qui servira bien sûr au suivi des assurés domiciliés et la communication régulière au siège de la Cnas de toutes les informations nécessaires au traitement des factures. Il faut reconnaître le bien-fondé de ces mesures, mais s'agissant des notices, il faudra peut-être équiper ces pharmaciens de photocopieurs. Là-aussi, les assurés vont débourser de l'argent quand ils sont munis d'une ordonnance bien remplie et contraints, de surcroît, de photocopier la notice.