Les assurés peuvent se servir dans toutes les officines conventionnées dépendant d'un même centre de paiement. Les nouvelles dispositions du tiers payant proposées par la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) aux assurés commencent très sérieusement à s'élargir. C'est ce qu'a affirmé, hier sur les ondes de la radio Chaîne III, le directeur des prestations à la Cnas, M.Azzeddine Naïli. Cette formule, lancée depuis deux mois, est appliquée dans 12 wilayas du pays. Elle vient de toucher les officines de la capitale qui ont signé récemment le cahier des charges. Actuellement, plus de 1,2 million d'assurés sont titulaires de cette carte, annonce le représentant de la Cnas. «Ce chiffre est appelé à augmenter. Les nouvelles procédures s'installeront donc progressivement au niveau de toutes les officines», explique-t-il. Cette nouveauté mettra fin à la domiciliation des détenteurs de carte tiers payant auprès d'une seule pharmacie. Elle permet ainsi aux assurés de s'adresser à la pharmacie de leur choix tout en gardant l'avantage de bénéficier du tiers payant au niveau de toutes les pharmacies conventionnées dépendant d'un même centre de paiement, rappelle-t-il. Aussi, parmi les principaux points de cette nouvelle mesure, l'introduction du «livret tiers payant» qui remplacera l'ancienne carte. «Il s'agit de garantir un suivi rigoureux de la consommation des produits pharmaceutiques par l'assuré. Le carnet permet notamment de mettre fin définitivement aux dérapages et aux abus dans l'utilisation de la carte du tiers payant et par conséquent rationaliser les dépenses de la Cnas», avance M.Naïli. La nouvelle formule du tiers payant va permettre également de mettre fin aux difficultés vécues par les pharmaciens conventionnés. Toutefois, certains pharmaciens contestent les nouvelles dispositions de la convention du tiers payant. A ce sujet, M.Naïli indique que la Cnas n'a pas de droit de regard sur les pharmacies qui n'acceptent pas de signer la convention. «Il s'agit d'un partenariat. Celles qui y adhèrent sont appelées à respecter les clauses définies dans le cahier des charges, mais celles qui ne le veulent pas, c'est leur choix. Notre souci c'est que l'assuré ne connaisse pas de désagréments et continuera à être alimenté en médicaments». De son côté, le président du Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo), M.Belambri, déclare que cette convention du tiers payant est un acquis pour le malade. Elle propose, dit-il, une amélioration des conditions de paiement pour les pharmaciens. A travers le conventionnement, le pharmacien peut jouer, selon lui, un rôle important par la rationalisation de la distribution des médicaments, ainsi que l'éradication des abus «en attendant le lancement des cartes à puce en 2007». Il explique que les mesures prises visent à «moderniser la formule tiers payant, faciliter et améliorer l'accès des citoyens au médicament».