Les syndicalistes de Béjaïa qui ont quitté précipitamment les travaux du 11e congrès de l'UGTA, fin mars dernier, continuent de payer pour leur acte. Une troisième suspension est tombée hier, après celle de la semaine dernière contre le SG du syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (SETE), Bekhouche Malek, contre, cette fois-ci, le chargé de l'organique de l'union locale, Tarik Aïdli, et un membre du même SETE, Mazi Mahmoud, apprenons-nous auprès d'un membre du conseil de wilaya. Les trois syndicalistes ont été suspendus par l'union de wilaya pour les mêmes motifs de déclarations faites à la presse par les cinq congressistes de Béjaïa au sortir du dernier congrès qu'ils ne se sont pas empêchés de qualifier d'antidémocratique. Lesquelles déclarations ont fâché la centrale syndicale qui n'a pas apprécié, avant cela, la sortie « précipitée et injustifiée » du groupe de Béjaïa qui n'a pas apprécié, lui, l'absence de débat. Deux congressistes, parmi le groupe de cinq, n'ont pas été concernés par les décisions de suspension pour s'être démarqués, apprend-on, du geste de leurs camarades. Pour certains parmi les syndicalistes en colère, « le consensus qui a fait sortir la liste des six membres de Béjaïa devant siéger au CEN n'a pas été partagé par tout le monde. Des gens ayant voulu participer au vote ont vu leur candidature rejetée ». Un mouvement de soutien et de solidarité prend forme à Béjaïa. Des sections syndicales dans le secteur de l'éducation se prépareraient à répondre à un appel pour une action de protestation.