Ce quartier, regroupant plus de 1000 habitants, a pour seule richesse un collège, deux écoles primaires, un centre de soins et... trois cafés. A cinq kilomètres à l'ouest du chef-lieu de la commune de Oued El Alleug, sur la route de Mouzaïa, un centre connu sous le nom des Cinq Palmiers – Guergour officieusement – et qui aurait dû refléter la richesse agricole de la région, ne paie pas de mine. Maisons basses construites depuis plusieurs décennies, un commerce sur la RN 4 et un projet en finition de locaux à usage professionnel se trouvant derrière la route principale. L'axe pénétrant dans le centre, menant vers la cité Messaoud peuplée d'un peu plus de 1000 habitants, a bénéficié dernièrement seulement du bitume mais l'entretien fait défaut et la devanture d'une école se trouve dans un état lamentable et ne donne point envie d'y suivre un enseignement. Selon le témoignage de plusieurs résidants, le centre périclite depuis l'ouverture du tronçon d'autoroute passant un peu plus au sud. La restauration dans les lieux relais s'est trouvée en difficulté. Plus de 50% des jeunes sont au chômage et aucun projet d'envergure n'est prévu pour la localité où même une antenne de télécommunications n'existe pas. Pas de relais pour le téléphone mobile et donc pas d'échanges alors que le centre est à moins de 10 km à vol d'oiseau du chef-lieu de la wilaya de Blida. Un collège, deux écoles primaires, un centre de soins et… trois cafés : richesse d'une région où le gaz naturel vient juste de faire son apparition, comblant d'aise une population qui cherche son bonheur ailleurs. « Il n'y a pas beaucoup de personnes qui viennent construire des maisons et l'oued Chiffa avec tous les détritus qui s'y amassent décourage encore plus », affirme un vieux qui évoquera ses 36 années dans le métier de coiffeur. Deux agents du recensement tentaient de remplir leur mission tout en évoquant les difficultés de transport. « Nous empruntons le ramassage scolaire qui doit faire le tour de plusieurs cités de ce centre et nous perdons beaucoup de temps », révélera un jeune qui ignore le montant de ses indemnités. Un marchand de beignets expose à tout vent sa marchandise et l'aspersion du sol n'empêche nullement la poussière ambiante d'entrer, même à l'intérieur de l'annexe de l'APC où deux personnes assurent la permanence.