Annoncé depuis le 24 septembre dernier, le relogement des sinistrés de la cité « El Ferh » n'est plus à l'ordre du jour, s'il n'est différé pour des causes que les plaignants eux-mêmes ignorent. Ces derniers, qui habitent un vieux bâtiment datant de l'époque coloniale (plan de Constantine de 1958), dans une énième lettre pour alerter sur leur situation difficile, font savoir que « l'échéance fixée par les pouvoirs publics locaux, à savoir fin mars, a été dépassée et rien ne pointe à l'horizon comme prélude à la fin du cauchemar. Un cauchemar qui s'exacerbe de par l'effritement de pans entiers de ce bâtiment rongé par la décrépitude et l'affaissement du sol sur lequel il repose. » Les responsables locaux qui arguaient de la « non réception des logements sociaux », mesurent-ils les conséquences d'une telle lenteur ? Au moment où des familles entières, déjà plongées dans le doute, redoutent un affaissement brutal de la structure que même le C.T.C (contrôle technique de la construction), pour des raisons liées aux infiltrations et fissures apparentes, conseille de démolir. Un argument battu en brèche par les plaignants qui font savoir que certains de leurs concitoyens (une douzaine) sont logés dans un bâtiment non encore réceptionné. Exemple des bâtiments neufs à la cité Somale. Mais qu'attend-on au juste ?