La rencontre d'information organisée, hier au Centre national de formation du personnel chargé des handicapés de Constantine, consacrée au thème de « L'eau et l'industrie dans le bassin constantinois-Seybouse-Mellegue », notamment l'impact des eaux usées industrielles sur l'environnement, a été l'occasion pour certains intervenants de montrer du doigt l'entreprise algéro-allemande de fabrication de détergents ENAD-Henkel, située à Chelghoum Laïd. Sans nommer celle-ci, l'un des conférenciers a fait implicitement allusion à l'entreprise et à la contribution de ses rejets industriels dans la pollution des eaux du barrage de Hammam Grouz. « Depuis sa mise en exploitation, ce barrage est soumis aux rejets des industries de Chelghoum Laïd comme par exemple le cas des détergents, ce qui a exigé la mise en place, en aval du barrage, d'une station d'épuration pour assainir les eaux du barrage et les purifier des matières polluantes », a-t-il souligné en insistant sur la nécessité de protéger également le barrage de Beni Haroun des risques de pollution. Bien que ce dernier ait été lui aussi doté en aval d'une station d'épuration, il s'agit, estime l'intervenant, d'augmenter son efficacité en procédant à l'installation d'autres stations similaires « afin de préserver l'eau que nous buvons de la pollution engendrée par les rejets industriels ». Outre cela, les intervenants ont relevé que le niveau de pollution dans la région de Constantine et ses environs est important, notamment dans la zone comprenant l'oued Rhumel et Boumezzou. En fait, les rejets industriels et la pollution qui en résulte touchent tout le bassin hydrographique constantinois-Seybouse-Mellegue et la mission justement de gérer ce bien collectif et de le protéger revient à l'Agence de bassin hydrographique (ABH) qui fait de la lutte contre le gaspillage de l'eau et sa pollution une priorité.