Solution n Pour protéger les cours d'eau de la pollution, il est prévu la réalisation de deux stations d'épuration des eaux usées à Annaba et à Oued Zenati, dans la wilaya de Guelma. Quatre millions cinq cent mille m3 de rejets liquides dont 3 millions d'huiles usagées sont déversés annuellement dans l'oued Seybouse, qui traverse les wilayas de Annaba, de Guelma et d'El-Tarf, a indiqué le directeur de l'Agence du bassin hydrographique constantinois Seybouse-Mellegue (Abhcsm), M. Kheraz. Ces rejets proviennent de près de 86 unités industrielles dont 8 disposent de station d'épuration, a-t-il encore précisé, lors d'une rencontre consacrée à la protection des ressources hydriques. Pour protéger les cours d'eau, notamment les eaux de la Seybouse et du rivage marin de la pollution, le même responsable a fait part de la réalisation prochaine de deux stations d'épuration des eaux usées à Annaba et à Oued Zenati, dans la wilaya de Guelma. Ces infrastructures hydrauliques, qui seront réceptionnées en 2008 et 2010, auront à traiter 180 000 m3 d'eau par jour, a-t-il signalé. Les eaux recyclées seront utilisées dans l'irrigation des terres agricoles de la plaine de la Benamoussa (Annaba et El-Tarf) et l'approvisionnement en eau des unités industrielles, a ajouté M. Kheraz. Ces projets ont été initiés au titre du programme du ministère des Ressources en eau qui prévoit une station d'épuration pour chaque wilaya et ce, afin de lutter contre les sources de pollution. Cinq stations d'épuration des eaux usées d'une capacité globale de traitement de 130 000 m3 par an sont en cours de réalisation dans les wilayas de Guelma et de Souk Ahras, au titre du même programme. Pour M. Kheraz, la lutte contre la pollution urbaine, industrielle et agricole du périmètre agricole de la Seybouse et la gestion durable des ressources en eaux nécessitent la mise en place d'instruments économiques et institutionnels. Il a signalé, à ce propos, l'importance du projet Ineco, soutenu par l'Union européenne en partenariat avec l'Agence de bassin hydrographique constantinois Seybouse-Mellegue et destiné à trouver les mécanismes et instruments nécessaires pour gérer les ressources hydriques. Ce projet vise également «la promotion des échanges d'information entre instituts de recherche en vue d'un usage efficace et durable de l'eau et le développement des synergies entre les intervenants et partenaires dans le secteur des ressources en eaux», a-t-il indiqué.