La ville de Béchar a inauguré pour la première fois de son histoire son Salon de l'automobile. Les ex-galeries du quartier populeux de Debdaba abritent la manifestation qui est organisée par RH International, en étroite collaboration avec le ministère des Transports. Dès l'inauguration du Salon par les autorités locales, un flot considérable de visiteurs, de curieux, dont il est difficile d'évaluer le nombre, a pris d'assaut les ex-galeries pour voir et apprécier la gamme de voitures rutilantes exposées majestueusement par les concessionnaires. Les marques Peugeot, Renault, Toyota, Ford, Fiat, Hyunday, Bougie Auto, camions, mini-bus, véhicules industriels, tracteurs de Constantine y sont présents et bien d'autres aussi célèbres, telles ces voitures américaines ou asiatiques, mais inconnues par un public qui n'a pas encore l'habitude de ce genre d'exposition. Bien entendu, il est encore prématuré de se prononcer sur les conséquences que va générer ce premier Salon organisé dans la capitale du sud-ouest et qui durera jusqu'au 3 mai prochain. Les prix de ces belles voitures varient d'une marque à l'autre. Les retombées de ce Salon sont positives. Par exemple, le représentant de Toyota annonce pour aujourd'hui l'ouverture de son siège social à Debdaba, avec comme premières retombées sociales positives le recrutement de quinze personnes pour occuper des postes permanents. Sans doute conscient des limites du pouvoir d'achat du salarié et de l'inflation galopante, un concessionnaire propose pour l'acquisition d'une voiture des facilités de paiement échelonnées mais conditionnées par un premier versement de 10% du prix du véhicule. Mais ce premier Salon de l'automobile ne limite pas exclusivement à la vente de véhicules. L'organisateur de la manifestation annonce dans un point de presse que la journée du 27 avril prochain sera animée par des responsables du ministère des Transports et sera consacrée à plusieurs thèmes liés au développement exponentiel de l'automobile en Algérie. Il est prévu que le débat tournera autour de la contrefaçon, la prévention des accidents de la circulation, la formation des examinateurs, la mission des auto-écoles, la pollution générée par l'accroissement du nombre de voitures en Algérie. Sujets intéressants, puisque en plus du nombre effarant des accidents mortels de circulation, les automobilistes à Béchar se heurtent depuis déjà quelques années, en particulier au centre de la ville, à d'énormes difficultés de circulation dues au rétrécissement de son tissu urbain, au plan de circulation décrié, à l'augmentation du parc automobile, facilitée par des crédits bancaires accordés.
