1.Introduction Dans la licence LMD de mathématiques, l'évaluation des étudiants ou contrôle pédagogique consiste, pour chaque module et à la fin de chaque semestre, en un examen écrit appelé EMD, épreuve de moyenne durée, d'une durée d'une heure et demie. Une note de participation est attribuée à chaque étudiant. Dans le cas de la non-obtention de la moyenne, un autre examen appelé rattrapage, est fait au début de chaque rentrée universitaire, au mois de septembre. Pour d'autres spécialités scientifiques, des épreuves peuvent être imposées, tels les travaux pratiques, le chantier, l'atelier, etc. et entreront dans le décompte d'une moyenne. Les examens peuvent être oraux pour des sections ou groupes d'étudiants réduits. Vu leur niveau faible en français, langue d'instruction en sciences exactes, les étudiants refusent souvent de se soumettre à l'oral. Une épreuve de moyenne durée doit permettre d'apprécier les aptitudes des étudiants à faire l'analyse d'un ensemble de tâches pour aboutir à leur organisation rationnelle. Un enseignant ne doit jamais poser une question dont la réponse est affirmative, sous une forme interrogative. Un sujet d'une heure trente minutes doit être corrigé au plus en trente minutes à la main. Si l'enseignant n'arrive pas à écrire la correction dans ce temps, le sujet est trop long. Il doit le revoir et le faire diminuer en volume. Des conseils peuvent être prodigués aux étudiants pour la réussite à un examen. Du livre de Leterrier(1), j'ai pu, faire une synthèse ci-dessous. 2. Comment aborder un sujet d'examen La préparation à une épreuve suppose les qualités de soin et de rigueur. On doit analyser le texte du sujet posé, savoir se restreindre aux cadres fixés, pour qu'il n'y ait pas de hors sujet, et d'avoir une vue synthétique des étapes à présenter. L'habitude de choisir ses mots pour une épreuve écrite les aidera à obtenir une clarté d'élocution, d'exposition, et une précision dans le vocabulaire, toutes qualités extrêmement appréciées par les enseignants examinateurs. 3. Prise de contact avec le texte La première chose à faire est de lire le texte. Cette épreuve, lorsqu'elle se passe à l'écrit, se fait en temps limité durant une heure et demie. Il ne faut donc pas perdre de temps. Mais, malgré cela, il sera toujours utile de lire l'énoncé deux fois. La première lecture est une prise de contact. Elle vise à donner une idée générale du problème posé, à situer les différentes parties dans leur ensemble. Il s'agit d'un survol général. Il faut essayer de repérer ce qui relève de la présentation générale, de l'information, que ce soit sous forme de texte ou de tableau et des questions posées. Lors de la lecture, il se trouve souvent que des points restent obscurs ou de sens douteux. Cette première lecture n'a pas pour but de les expliquer mais de les repérer, éventuellement en les soulignant. La seconde lecture doit être beaucoup plus précise ; en particulier, il faut essayer de comprendre les mots dont le sens n'est pas clair, éventuellement en relisant une fois de plus le texte dans le but d'éclaircir ces points précis. L'étudiant a donc à faire preuve d'un certain esprit d'initiative pour lire, comprendre, voire interpréter le texte. Même si l'on ne connaît pas le sens précis d'un terme, il faut trouver une solution permettant de résoudre le problème posé. Il faudra toujours préciser sur la copie le sens de l'interprétation retenue. Il ne faut pas partir en cherchant la bonne solution à un problème, pour la simple raison que souvent existent plusieurs types de réponses ou plusieurs types de présentations équivalents. Il ne faut pas craindre, dès l'instant où l'on ne pense ne pas se tromper, de développer ses propres idées pour trouver et présenter le résultat. Des présentations très différentes pourront être notées de la même façon. D'un autre côté, certains problèmes imposent un type de présentation bien précis, que ce soit par l'énoncé ou parce que le bon sens le commande. Dans ce cas, il est clair que le travail de l'étudiant est de le déterminer et de s'y conformer. 4. Etude des questions Il faut d'abord les trouver, les repérer dans le texte. Ce n'est pas toujours si évident. Il peut être utile de les numéroter par soi-même, si cela n'est pas explicitement fait, de façon à ne pas en oublier. Il faut aussi repérer à l'intérieur de la question les mots importants, les demandes précises, en tenant compte des contraintes et des indications fournies. Il peut être utile, là encore, de souligner les points importants. 5. Réponse aux questions Le sens de la question ayant été bien compris, il faut chercher dans l'information fournie, soit par le texte soit par les annexes ou les documents joints, la partie de l'énoncé concernée par la question. Les documents fournis ne concernent peut-être pas tous la première question. Il faut choisir ceux dont on a besoin. Pour cela il faut être extrêmement attentifs aux titres des documents, aux années pour lesquelles ils sont donnés, etc. On constatera parfois que des informations ne servant à rien ont été fournies au milieu d'autres informations utiles. C'est une exception, mais cela peut arriver, il faut le savoir. Dans la majorité des cas, tout doit servir. Tous les problèmes posés ont une caractéristique commune. S'ils posent un certain nombre de questions, il ne donnent jamais ou presque d'indications sur la manière dont il faut présenter les résultats. On indiquera que telle solution doit être donnée sous forme d'un tableau comportant plusieurs types de renseignements mais on ne précisera pas si le tableau doit être horizontal, vertical, ou autre. La place précise des renseignements demandés n'est pas non plus indiquée. L'étudiant est donc placé devant un choix à faire. La manière dont il va présenter son ou ses résultats sera particulièrement prise en compte lors de la notation de son épreuve. Deux types de copies, l'une claire et lisible, l'autre confuse et peu adaptée au problème seront notées de façon sensiblement différente, même si le contenu de ces copies est le même. Avant donc de se mettre à rédiger la solution, il faut s'interroger sur les différentes possibilités de présentation que l'on peut faire. Il est bien rare qu'il n' y en ait qu'une. L'une d'entre elles est sûrement mei11eure que les autres. C'est à l'étudiant de la trouver, et son choix sera pris en compte. C'est un problème important auquel il faut bien prendre le temps de réfléchir. La présentation matérielle joue un rôle évident. Les taches, ratures, gribouillage et autres hésitations risquent de pénaliser une copie. Tout résultat fourni doit être précédé d'un titre inspiré par la question. Ce titre peut être encadré de façon à le mettre en relief et en valeur. Si le problème comporte des résultats numériques, ceux-ci seront nettement mis en évidence et encadrés. Traiter les questions dans l'ordre de l'énoncé. Si l'on souhaite sauter une question, il faut le mentionner explicitement sur sa copie en numérotant les questions. 6. Conclusion Cet écrit est celui de la méthode. Seuls un travail patient, méticuleux, sans hâte excessive, et le souci permanent de contrôler les résultats obtenus, peuvent permettre d'arriver à une solution exacte et sûre. Si l'on doit évidemment chercher à gagner du temps, puisqu'il s'agit d'une épreuve en temps limité, il faut se garder de tomber dans l'excès de rapidité, la lecture trop superficielle, et nous savons combien il est facile de se laisser entraîner sur cette pente fâcheuse. Nous espérons que des débats pédagogique et scientifique s'installent à l'université. Références : (1) P. Leterrier. Concours administratifs. Epreuves pratiques. Niveau C. Nouvelle éditions Vuibert, 1994. L'auteur est Maître de Conférences, Département de mathématiques, Université Saad Dahlab de Blida.