La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale Andreani, a souligné vendredi qu'« aucune infraction pénale n'est reprochée » aux quatre militants français des droits de l'homme arrêtés au Maroc puis expulsés. La porte-parole du Quai d'Orsay a indiqué que ces quatre ressortissants français appartiennent à « une association de défense des droits de l'homme et ont été retenus par la police marocaine », mais qu'« à sa connaissance, aucune infraction pénale ne leur est reprochée ». La branche française de l'association internationale des droits de l'homme Acat avait auparavant précisé que les quatre militants français, « en mission d'observation sur la situation des droits de l'homme au Maroc », ont été finalement expulsés après avoir été arrêtés à Tan Tan. « Puisque la raison de l'expulsion des membres de cette mission, donnée finalement ce matin, est ‘'troubles à l'ordre public'', nos organisations considèrent qu'ils ont été expulsés en raison de leur participation à un procès (de militants sahraouis) et de leurs contacts avec les associations de défense des Sahraouis, », a souligné Acat-France dans un communiqué. L'Association internationale des juristes démocrates (Aijd), l'association française d'avocats Droit et Solidarité, l'observatoire italien (Ossin) et l'association américaine de juristes (Aja) se sont déclarés solidaires avec le contenu de ce communiqué. Les 4 ressortissants français, Frédérique Lellouche (Acat-France), Claude Mangin, Pierre Alain Roussel et Mireille Brun de l'Association des amis de la Rasd (Aa-Rasd) et du Comité pour le respect des libertés et des droits humains au Sahara-Occidental (Corelso) avaient entamé leur mission d'observation le 20 avril dernier pour notamment assister le lendemain, à Marrakech, au procès de Enaâma Asfari, militant sahraoui des droits de l'homme et co-président du Corelso. « Arrêté le 13 avril 2008 à Marrakech au motif d'un accrochage avec une automobiliste, Enaâma Asfari était poursuivi sur des prétextes fallacieux », ont rappelé les ONG. Elles ont précisé que « les observateurs présents à l'audience avaient constaté et dénoncé de nombreuses irrégularités dans la procédure, rapportées dans un communiqué de presse du 21 avril. En raison des témoignages contradictoires, le procès avait été ajourné au lundi 28 avril ».