Le dernier bilan fait état d'une cinquantaine de blessés dont des agents de l'ordre. La violence continue d'être le principal moyen d'expression des fans. Les malheureux incidents qui ont eu pour théâtre jeudi dernier le stade Chahid Bensaci de Merouana, entre l'équipe locale (AB Merouana) et le leader du groupe Est de l'Interrégions, la JSM Skikda, continuent d'alimenter les discussions dans le milieu médiatique et sportif. Pour rappel, cette rencontre comptant pour la 26e journée de l'Interrégions Est, a été arrêtée par l'arbitre Mial juste après la demi-heure de jeu, suite à « l'envahissement du terrain par de nombreux supporters skikdis qui ne cherchaient en fait qu'à fuir le déluge de pierres lancées de l'extérieur du stade par certains supporters déchaînés de l'équipe locale. Avant cela, des échauffourées entre les deux galeries avaient éclaté dans les gradins, mais jusque-là la situation avait été bien maîtrisée par le service d'ordre », nous dira le président de la JSM Skikda, en l'occurrence Brahim Djakrif. Il ajoutera : « Nous avons été surpris par l'agression dont a été victime l'entraîneur de notre équipe, par un individu à l'entrée des vestiaires. Cet individu lui a asséné un coup de savate au niveau du genou gauche, à l'endroit même où il a été opéré. Ce qui a nécessité son transfert immédiat vers l'hôpital. Nous avons dénombré par ailleurs pas moins de 35 blessés dont beaucoup de fracturés. Je crois que sans l'intervention énergique du P/APC et du commissaire de Merouana, que je remercie au passage, les conséquences auraient pu être plus graves… ». Autre son de cloche de Merouana, où le trésorier et porte-parole du club, à savoir Khalil Abdelghani, nous dira que « les supporters skikdis ont joué les provocateurs dès leur arrivée dans la ville. Il est vrai qu'il y a eu au début des rixes entre les deux galeries, mais il n'y avait là rien d'inhabituel, jusqu'à ce que les supporters de l'équipe visiteuse ne décident d'envahir le terrain, arguant des jets de pierre de la part de nos supporters. Nous avons toujours eu de bonnes relations avec la JSMS et je ne vois pas pourquoi on aurait été agressifs envers eux, surtout qu'il n'y avait aucun enjeu pour nous, si ce n'est celui de défendre l'honneur du club ». Par ailleurs, le résultat de la rencontre, qui finalement n'est pas allée à son terme, dépend désormais du rapport de l'arbitre Mial ainsi que du commissaire du match, en l'occurrence Meguiref. Il se peut que la commission de discipline de la ligue Interrégions s'appuie dans sa décision sur le rapport de la police, comme complément d'information.