Les frais d'installation d'intérieure à la charge du client dépassent allégrement les 25 000 DA si l'on ajoute la contribution financière de l'ordre de 10 000 DA. En dépit des efforts consentis par la Sonelgaz, le taux de pénétration du gaz naturel dans les foyers reste l'un des plus faibles du pays, avec 33 000 abonnés seulement sur une population d'un million d'habitants. Il n'atteint que 26% alors que la moyenne nationale dépasse les 40%. Il aurait pu atteindre les 36% si tous les branchements effectués par la Sonelgaz avaient été mis en service, car nombre d'entre eux, soit 11 573 installations, attendent toujours d'éventuels abonnés. Ceux-ci évoquent souvent des difficultés financières qui les empêcheraient d'introduire cette source d'énergie. Par exemple, pour la seule commune de Ouled Ben Abdelkader, on dénombre quelque 1 455 branchements (sur les 1 650 réalisés) qui buttent sur cette contrainte majeure. Les frais d'installation d'intérieure à la charge du client dépassent allégrement les 25 000 DA si l'on ajoute la contribution financière de l'ordre de 10 000 DA. Pour la Sonelgaz, l'intervention se limite à transporter le gaz naturel jusqu'aux murs des habitants, sans plus. C'est la loi régissant cette opération qui en a décidé ainsi. Toutefois, cela n'a pas empêché les dirigeants de cette entreprise de faire des propositions dans ce sens. Il a été, en effet, préconisé la prise en charge des branchements intérieurs dans le cadre des programmes « quartiers et lotissements sociaux (PQSL) » que gèrent les pouvoirs publics. Selon le responsable du gaz au niveau de la direction régionale de la Sonelgaz Sud, M. Bensouna, la proposition est à l'étude au niveau des services concernés. La Sonelgaz a également initié une autre formule visant l'octroi de crédits bancaires aux familles concernées, mais le projet s'est heurté, apprend-on, aux hésitations et au manque d'engagement d'une banque publique. Dispositif de paiement allégé Toujours est-il que la question préoccupe au plus haut point les responsables en charge du dossier gaz, lesquels souhaiteraient des solutions qui arrangeraient les deux parties pour élever le niveau de pénétration de cette source d'énergie dans les foyers qui en sont démunis. L'évolution du taux de raccordement d'abonnés, qui devrait être de 43% à l'horizon 2010, passe justement par la mise en place d'un dispositif de paiement allégé pour les futurs abonnés en raison de la conjoncture socioéconomique difficile que vit le pays.