C'est depuis l'année 2001 que la ville d'Adrar dispose de son réseau de gaz naturel, elle a été la première agglomération du Grand Sud à en bénéficier. Le montant de cette première phase de l'opération d'approvisionnement des foyers en gaz naturel s'est élevé à 21 milliards de centimes, pour une quantité linéaire de 67 Km de réseau. C'est un projet qui doit toucher aussi le reste des autres communes de la wilaya. Selon le directeur de l'Industrie et des Mines de la wilaya d'Adrar et le premier responsable de la Sonelgaz de la circonscription, 7 000 foyers sont raccordés actuellement au réseau de distribution en gaz naturel. En un mot, cela veut dire que 7 000 logements ont accès au gaz de ville, il leur suffit d'en faire la demande et de s'abonner. Cependant, depuis déjà six ans 2 431 foyers seulement ont fait le vœu d'utiliser cette énergie en se raccordant simplement au réseau principal de distribution où est la niche du compteur. Ce nombre ne représente qu'à peine les 35 % de la population ciblée et de la capacité disponible. Pour encourager les usagers à consommer ce produit, plus pratique et moins cher, la Sonelgaz propose à ses clients la possibilité de s'acquitter des 12 000 DA comme droits et frais d'installation, par un calendrier de paiement de 2 000 DA par trimestre. Cette somme est incluse dans chaque facture trimestrielle de la consommation d'électricité de chaque abonné. La réticence est toujours présente malgré ce dispositif. Certaines explications avancées attribuent ce désintéressement des deux tiers des résidents à des raisons purement financières. En effet, les foyers à faibles revenus dont le nombre semblent refléter pratiquement ce taux, ont déjà du mal à supporter les faramineuse factures de consommation d'électricité (8 000 DA /trimestre en moyenne), à cela il faudrait additionner 2 000 DA pendant deux ans et demi. Ceci sans compter les frais de branchement interne (du compteur jusqu'à l'intérieur de la maison) qui sont supérieurs à 10 000 DA, selon le type d'installation. Cependant, l'autorité initiatrice du projet se trouve dans une impasse. Après avoir consenti un tel investissement, elle n'arrive pas à le rentabiliser, ni même à l'amortir.