Une vaste opération a été déclenchée, en début de matinée de dimanche passé, au marché de Boumezzou du centre-ville par les éléments de la sûreté urbaine au cours de laquelle une importante quantité de viandes blanches, non estampillées, a été saisie. Selon les informations en notre possession, la marchandise saisie proviendrait probablement des abattoirs clandestins dissimulés dans certains quartiers de la ville, notamment Souika, Aouinet El Fool, Oued El Had ou Chaâb Ersass. Un grossiste en volaille déplumée et éviscérée nous fait remarquer à ce propos que la profusion d'abattoirs clandestins permet de « sacrifier » n'importe quel type de poulet. D'autre part, la hausse des prix des aliments composés avicoles incite les éleveurs à vendre les poulets, au bout de 60 jours, avec un poids d'un peu plus de 1kg au lieu des 2 et 3 habituels. Ce qui n'est pas interdit, bien au contraire, puisque le rapport entre la quantité et le gain de viande est le plus fort. Ce sont surtout les conditions d'abattage qui demeurent préoccupantes quand elles se pratiquent sans la présence d'un vétérinaire. De plus, fait-on remarquer, les poulets évidés sont enveloppés dans du papier cellophane non ajouré, et de ce fait sont rapidement avariés lorsqu'il y a rupture de la chaîne de froid, surtout pendant le transport des carcasses, comme cela se passe parfois chez les petits revendeurs de la ville qui s'approvisionnent à partir d'abattoirs clandestins.