Effervescence Annaba, dont on sait l?animation quasi permanente des métropoles, connaît une activité plus importante durant le mois de ramadan, le soir surtout. C?est une ville où l?on sort et où l?on veille tard, souvent jusqu?au petit matin pour ceux qui peuvent se le permettre. La tradition a été quelque peu bousculée ces dernières années, notamment depuis la fin de l?année 2000, quand on a commencé à enregistrer des agressions au niveau des quartiers du centre-ville. Des bandes de malfaiteurs ont investi, depuis, les rues et ruelles qui partent du cours de la révolution et ont multiplié les agressions de jour comme de nuit, s?enhardissant jusqu?à commettre des vols à main armée. La recrudescence de la criminalité urbaine a suscité une véritable psychose au sein de la population qui ne se hasarde que prudemment à sortir à partir d?une certaine heure. Ceux qui ont bravé ce «couvre-feu» l?ont chèrement payé. Les témoignages de citoyennes et de citoyens délestés et molestés, parfois à proximité des commissariats d?arrondissements, sont nombreux et démontrent on ne peut mieux, que Annaba est devenue une ville malfamée. Cette situation, décriée avec force, notamment par les associations féminines, a amené les services de sécurité à déclencher une vaste opération offensive contre le banditisme à l?instar de celle menée en janvier dernier ; laquelle avait permis, rappelons-le, de mettre sous les verrous près d?une quarantaine de délinquants et de saisir 1 369 armes blanches. Les actions conjuguées des différents services de police dépendant de la sûreté de wilaya de Annaba depuis le 1er octobre ont donné des résultats probants bien qu?on ne puisse pas encore parler d?éradication du fléau. Les nouvelles méthodes de lutte adoptées par les services de police, qui consistent en la banalisation, voire le déguisement de leurs éléments pour mieux localiser les malfrats avant qu?ils ne sévissent, ont grandement facilité leur travail.