Suite à la rupture de médicaments enregistrée dernièrement, 120 inspecteurs de la direction de la santé (DDS) effectuent depuis une semaine des visites d'inspection chez les importateurs de médicaments. Ils ont été chargés de cette mission par Amar Tou pour évaluer l'ampleur de cette rupture qualifiée par plusieurs sources d'importante. Le ministère de la Santé a, rappelle-t-on, longtemps démenti les informations ayant évoqué l'existence d'une rupture de médicaments. C'est ainsi qu'une liste d'une quinzaine de médicaments est soumise à vérification. Il s'agira pour ces inspecteurs dépêchés sur le terrain de voir si ces médicaments sont disponibles ou pas. Leur rapport de mission doit être rendu au ministre de la Santé avant la fin de cette semaine, avons-nous appris. L'on indique ainsi que ces importateurs ont été soumis à un questionnaire détaillé. Après la vérification d'usage, à savoir l'agrément de l'entreprise, la présence du pharmacien, une visite pour s'enquérir de l'état des lieux est effectuée dans les locaux et des questions portant sur la disponibilité et la rupture de certains produits sont posées par les inspecteurs. Les produits évoqués par les inspecteurs sont pour la majorité ceux que l'on ne trouve pas sur le marché depuis le mois d'avril. Il s'agit principalement de médicaments essentiels utilisés en cardiologie, pour l'hypertension et autres maladies chroniques. Parmi ces produits cités par les inspecteurs, l'on retrouve Rivotril, Profenid, Tamgesic, Levothyrox, Depakine, Detensiel, Utrogestan, Celestene. Les inspecteurs veulent également savoir si des produits sont encore en quarantaine ? C'est-à-dire stockés au niveau du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP) et connaître l'état des stocks au niveau des dépôts. Lequel est pourtant déposé chaque mois au niveau de la direction de la pharmacie au ministère de la Santé. Les importateurs étaient également tenus de signaler s'ils ont des produits dont les dates de péremption sont proches et si tous leurs programmes prévisionnels ont été signés. Les importateurs doivent également déterminer les raisons de l'indisponibilité de certains autres produits. Laquelle est, selon eux, intervenue suite au retard pris par la direction de la pharmacie dans la signature des programmes prévisionnels dont certains ne sont pas encore validés à ce jour. « La majorité des programmes ont été signés au mois de mars », précise-t-on. La mission commandée par le ministère de la Santé aurait en tout cas permis aux inspecteurs de constater que le manque de produits n'était pas « une invention de la presse nationale ». Elle vient confirmer encore une fois une situation de tension que vivent quotidiennement les malades et les pharmaciens qui tentent tant bien que mal de satisfaire leurs clients.