En visite à Annaba, Amar Tou, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a présidé, dans la nuit de jeudi à vendredi, une séance de travail avec les cadres de son département. Importation des médicaments, contrôle des commandes, gestion et traçabilité au sortir du service pour leur utilisation par les malades, dotation des CHU en équipements médicaux de pointe, meilleure prise en charge et multiplication de la greffe en Algérie, lutte contre la grippe aviaire, l'hépatite B, acquisition des vaccins pour nouveau-nés, mise en place d'inspection et de contrôle des établissements de santé publique et poursuites pénales à l'encontre des responsables du secteur de la santé auteurs de délits dans la gestion, ont été des points de l'intervention de Amar Tou. « C'est pourquoi, nous avons formé 208 médecins inspecteurs placés sous la responsabilité directe du ministre. Ils sont chargés du contrôle et du suivi permanents de la gestion d'un certain nombre d'établissements. Tout autant que ces derniers, ces inspecteurs feront l'objet d'inspections ponctuelles », a-t-il affirmé. Du grand CHU avec des services de pointe aux petites entités sanitaires, M. Tou a passé en revue ce que certains ont qualifié de bateau ivre. « Des poursuites pénales seront engagées à l'encontre de tout cadre à l'origine qui ne se soumettra pas aux dispositions de la circulaire émise sur la gestion des médicaments. Nous avons déjà décidé du retrait de poste d'une dizaine de responsables. Dix autres devraient suivre dans les prochains jours. Le non-respect des dispositions de cette circulaire constitue un délit pénal, car elle régit la gestion de 10 millions de dinars de produits pharmaceutiques », a-t-il révélé. Dans les propos du ministre, des faits et méfaits confirmaient que la réforme hospitalière et son environnement direct s'étaient transformés en une jungle bureaucratique où CHU, secteurs sanitaires, laboratoires pharmaceutiques, CNAS et importateurs de médicaments se côtoient. Lors de ses interventions au contact des praticiens et des malades des structures de santé visitées à Annaba, Amar Tou a parlé de la nécessité de garantir sur tout le territoire une égalité dans l'accès à des soins de qualité pour tous. « Comme celles du Nord, les populations des régions du Sud ont le droit à une prise en charge sanitaire à la mesure de leurs attentes. Il faut encourager l'installation des praticiens dans ces régions où nous avons décidé de lancer la réalisation de 4 hôpitaux pour une capacité d'accueil entre 120 et 400 lits. De même que chaque CHU sera doté d'une IRM. D'autres actions allant dans le sens d'une meilleure prise en charge de la santé au sud du pays sont prévues pour être lancées prochainement », a-t-il lancé à l'adresse d'internes invités à s'installer dès la fin de leurs études au Sud. En ce qui concerne la greffe rénale, le ministre a annoncé que 268 interventions ont été réalisées avec succès ces dernières années.