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Importation de médicaments : Les raisons d'une rupture
Publié dans El Watan le 06 - 07 - 2008

La signature d'une quarantaine de programmes d'importation de médicaments par le ministère de la Santé est intervenue à la veille du remaniement ministériel, avant l'installation du nouveau ministre, Saïd Barkat. Ces commandes devraient permettre de débloquer la situation et de mettre fin à la rupture de médicaments que connaît le pays depuis de longs mois. Néanmoins, les médicaments commandés ne seront pas disponibles dans l'immédiat. Les malades devront encore attendre de longues semaines avant de pouvoir acheter leur traitement.
Les décisions adressées aux importateurs de médicaments étaient datées du 23 juin. Amar Tou, alors ministre de la Santé – il détenait tous les leviers de la décision – a donné des instructions pour tout libérer dans l'immédiat. « Même les quelques dossiers qui étaient en litige ont été libérés. La directrice de la régulation a exigé de ses collaborateurs tous les dossiers en attente. Certains dossiers qui posaient pourtant des problèmes en terme de conformité ont été aussi signés », a indiqué une source proche des milieux hospitaliers. Le ministre se serait-il fait taper sur les doigts à cause de la crise suscitée par le verrouillage de l'importation de médicaments ou avait-il peur que cela arrive ? C'est une possibilité. En tout cas, le comité des prix a été également instruit à la hâte afin de finaliser les dossiers en attente.
Surprenante décision
Les membres du comité ont été dépêchés en urgence, le 23 juin, alors qu'ils assistaient à l'ouverture des travaux de la conférence ministérielle d'Alger sur la recherche pour la santé dans la région africaine. « Tout a été fait dans la précipitation. Ce qui peut provoquer de graves dérives en matière de conformité des produits et des prix », fait-on remarquer. Une réunion entre les directeurs de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), de la santé publique (DSP) et les directeurs centraux, présidée par Amar Tou, a eu lieu quelques jours avant la signature de ces programmes. Les SOS des pharmaciens, du Syndicat des pharmaciens d'officine (SNAPO), des opérateurs de la pharmacie et enfin des malades lancés depuis plus de deux mois, en mars précisément, n'avaient pas ébranlé Amar Tou. Il aura suffi que le changement de gouvernement approche pour que la direction de la pharmacie prenne l'initiative d'inviter les importateurs à venir retirer leurs programmes prévisionnels déposés il y a huit mois et signés par la secrétaire générale du ministère, Mme Benkhelil. La décision de Amar Tou en a surpris plus d'un.
Pourquoi ces programmes qui devaient être signés entre les mois décembre 2007 et février 2008 ont-ils été bloqués ? Cette décision vient, en fait, confirmer l'existence d'une énorme rupture de stocks de médicaments, que ce soit dans les pharmacies ou dans les hôpitaux. Le rapport élaboré dans le secret par les inspecteurs qui ont sillonné le territoire national (pharmacies, grossistes et importateurs) et remis en mai dernier à Amar Tou confirme cet état de fait. Mais rien n'a été fait pour débloquer la situation, jusqu'à cette décision du 23 juin dernier, date du remaniement ministériel décidé par le président Bouteflika. Pourquoi ? Il est important de rappeler que les nouvelles dispositions réglementaires émises par la direction de la pharmacie, signées par la directrice de la régulation, imposant une réduction de 50% des quantités de médicaments (système de quotas), l'obligation d'importation de 45% de génériques et le packaging ont fait que les produits essentiels pour le traitement des cancers, des maladies cardiovasculaires et du diabète se sont très vite faits rares. L'enregistrement de nouveaux médicaments a été aussi bloqué depuis le mois de mars dernier. La cause ?
La sous-directrice de la régulation, qui est aussi sous-directrice de l'enregistrement, Mme Kacimi El Hassani, a exigé par une note que « désormais, les dossiers d'enregistrement des produits pharmaceutiques d'un opérateur ou de son représentant dûment habilité et contractuellement désigné sont soumis à l'obligation d'existence d'une représentation légale sur le territoire national du laboratoire pharmaceutique concerné, à travers une forme juridique de droit algérien jouissant de la personnalité morale prévue par la réglementation en vigueur et bénéficiant d'un statut pharmaceutique agréé tel que défini par les textes réglementaires ».
Les opérateurs pharmaceutiques nationaux et étrangers avaient jusqu'au 30 juin dernier pour se mettre en conformité avec la nouvelle obligation. « Dans le cas contraire, les dossiers engagés auprès des services de l'enregistrement du ministère de la Santé feront l'objet d'une notification de restitution sans délai », lit-on dans l'avis signé par la sous-directrice de l'enregistrement. Toute cette série de mesures avait pour objectif principal, selon certains observateurs, de réduire la facture d'importation, jugée trop lourde par les pouvoirs publics.


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