Parmi les nombreux ennemis de la pomme de terre, il y a le mildiou qui détruit les feuilles mais peut s'attaquer également aux tubercules. En l'absence de traitements répétitifs et réguliers, ce champignon peut causer des dégâts considérables sur les cultures. Lors de la précédente campagne, cette maladie avait été favorisée par des conditions météorologiques exécrables. Si bien qu'à la fin des récoltes, les rendements auront été fortement amoindris ; ce qui se traduira par une rareté de la pomme de terre et le recours à l'importation. Pour cette année, du moins pour les zones de primeur qui viennent d'entamer la dernière phase de récolte, le mildiou, malgré une présence avérée et soutenue, aura été plus ou moins contenu dans des proportions acceptables. Toutefois, la présence dans le sol de spores résistantes aura un impact certains sur les tubercules destinés au stockage. En effet, selon les dernières constatations, il s'avère que cette forme de mildiou se singularise par une virulence extrême. Ne sachant pas s'il s'agit d'une variante issue du croisement entre les souches A1et A2, les acteurs de la filière sont face à une situation exceptionnelle de dangerosité. Les premiers indices indiquent clairement que la situation est alarmante à plus d'un titre. En effet, le mal qui semble se propager à une vitesse fulgurante, notamment sur les tubercules blessés lors de la récolte, ne laisse aucun répit aux commerçants. La moindre éraflure sur un tubercule devient une porte d'entrée et de propagation. L'unique parade consisterait à faire rentrer les récoltes en chambre froide et à faire descendre la température aux alentours de 5 à 7 °C. C'est seulement à ce prix que le champignon cesse de se développer. Malheureusement, dans la plupart des cas, les pommes de terres ne sont pas stockées dans les conditions idéales. Ce qui posera certainement de sérieux problèmes d'approvisionnement.