Les opérateurs pointent du doigt la mauvaise gestion et le laisser-aller, qui sévissent à la gare routière de Sétif. Les transporteurs privés, assurant la navette Sétif - El Eulma, semblent décidés à durcir le ton et passer à la grève pour dénoncer ce qu'ils qualifient d' « anarchie criarde » au niveau de la gare routière d'El Eulma. Dans une correspondance adressée au directeur des transports, les opérateurs pointent du doigt la mauvaise gestion et le laisser-aller, qui sévissent à la gare routière de Sétif. Ce qui est, selon les propos des plaignants, à l'origine du désordre qui a fini par s'ériger en règle de pratique. La même missive rapporte que de jeunes désœuvrés se sont instaurés dirigeants de la station et obligent les voyageurs à prendre place dans les bus de Constantine, au grand dam des transporteurs d'El Eulma. Ce genre de procédés est la cause de conflits en tous genres. L'on se souvient de la rixe entre un jeune et le chauffeur d'un car. Ce dernier traîne une invalidité sérieuse depuis cette mésaventure. « Devant le mutisme des responsables de la gare routière face à nos multiples appels de détresse, nous ne pouvons qu'être tentés de soupçonner une complicité soutenue par des intérêts dissimulés entre ces responsables et certains chauffeurs de la ligne de Constantine », peut-on lire dans la plainte adressée au directeur des transports, et dont des copies auraient été, par la même occasion, envoyées aux autorités locales. La même situation sévit, il faut le signaler, à la station d'El Eulma, par où plus d'une soixantaine de bus transitent. Ils accaparent la masse des voyageurs et obligent les transporteurs de la cité à attendre un occasionnel client. L'anarchie, selon les opérateurs qui espèrent une réaction salvatrice de la part de la direction des responsables du secteur, n'a que trop duré. Elle prédomine au niveau des deux stations de Sétif et El Eulma, et encourage la clochardisation d'une profession, déjà mal en point.