La sécheresse dans la région qui concernait dans un premier temps les diverses récoltes céréalières, s'est faite durement ressentir par sa persistance en l'absence de pluviométrie, touchant ainsi le cheptel et l'environnement en général. Les éleveurs ont été contraints de sacrifier leur cheptel vu le prix élevé des aliments des ovins. Selon le docteur Senouci ikhlef, un des responsables du service des inspections vétérinaires et phytosanitaires, « lors de la visite de la brigade d'inspection vétérinaire au niveau du marché à bestiaux le 27 avril 2008, nous avons recensé 3 500 tètes ovines, 100 caprines et 10 équines. Le cheptel provient des régions d'El Bayadh, de Saïda et de Naama et a généralement pour principales destinations les wilayas d'Alger, Mascara, Oran et Chlef. Le prix du mouton a considérablement diminué, l'agneau est cédé à 6 000 da, le prix de l'agnelle oscille entre 5 000 et 6 000 da, l'antenaise ne dépasse pas les 9 000 da ; seul l'antenais, très prisé, coûte entre 11 000 et 13 000 da. » Et d'ajouter : « cette chute des prix est due à la sécheresse et aux prix exorbitants des aliments du bétail, le quintal de l'aliment concentré destiné au cheptel vendu en décembre à 2 000 da, est passé actuellement à 3 400 da et risque d'être revu à la hausse avec les spéculateurs. » Selon les fellahs interrogés, « la botte de foin qui faisait, il y a 5 mois, 50 da, a connu une ascension fulgurante et coûte actuellement 200 da, il en est de même pour l'orge passant de 1 500 da le quintal à 2 600 da, ainsi que le son qui a connu une flambée des prix de 1 000 da le quintal, il n'est pas cédé maintenant à moins de 1 700 da le quintal. » Les responsables de l'agriculture, qui s'attellent à recenser les différentes zones totalement ou partiellement sinistrées, ne se prononceront qu'après avoir terminé leur travail avec les vingt communes de la wilaya, soit après le 15 mai, selon un fonctionnaire de la DSA.