Alors que Hafnaoui Ghoul, porte-parole du mouvement du Sud pour la justice, a été relaxé par la cour correctionnelle de Ouargla, les onze délégués, inculpés en juin dernier, viennent d'écoper de peines allant de 6 à 8 mois de prison ferme pour neuf d'entre eux et 6 mois avec sursis pour le dixième. Un verdict qui en aura étonné plus d'un vu les conditions de déroulement du procès, l'allégement des charges survenu à quelques semaines du jugement et les informations concernant une instruction qui n'a pas réussi à inculper avec toutes les preuves requises les onze délégués. C'est bien après le coup de canon, dimanche soir, que la cour correctionnelle de Ouargla a rendu son verdict concernant l'affaire des délégués du mouvement citoyen du Sud détenus depuis le 6 juin dernier à la maison carcérale de Ouargla. Deux chefs d'accusation ont été retenus après révision des charges et rallonge de l'instruction. Les inculpés, initialement poursuivis pour distribution de tracts portant atteinte à l'intérêt national, un crime au vu de la loi, a été révisé et deux chefs d'accusation ont été retenus soit « distribution de feuilles illicites » et « activité au sein d'une association non agréée ». Des « feuilles illicites » qui sont au fait un communiqué rédigé lors du conclave de Ouargla le 4 juin dernier qui demandait aux populations du Sud de s'abstenir de payer des factures douloureuses d'électricité durant la saison des chaleurs tandis que l'association n'est autre que le mouvement citoyen du Sud qui a vu le jour à Labiodh Sidi Cheikh.