Six chefs de famille, dont deux femmes, ont entamé une grève de la faim et occupent, depuis samedi, le trottoir attenant au siège de la wilaya d'El-Bayadh pour protester contre leur exclusion du bénéfice des logements sociaux. Le droit qui leur avait été reconnu une première fois lors de l'affichage de l'état des attributions des 218 unités destinées à la répartition de juillet 2007, leur sera finalement retiré, au même titre que 39 autres postulants, après l'introduction de recours par des tiers. Les démarches et les justifications produites par les candidats rejetés aboutiront à la réadmission de 18 d'entre eux, tandis que le reste se verra opposer une fin de non recevoir pour des motifs aussi peu convaincants, selon le représentant de la Ligue des Droits de l'Homme présent sur place, comme l'inscription sur les listes électorales, la possession d'un taxi ou le fait d'habiter la propriété d'un parent dont l'héritage pourrait leur revenir. Sit-in Les seules personnes qui s'estiment lésées par ces conclusions choisiront d'observer un sit-in face à l'itinéraire emprunté par les autorités de la ville et d'afficher leur intention de s'interdire toute sustentation tant qu'elles n'auront pas obtenu gain de cause. En appelant à l'arbitrage du wali pour le réexamen des enquêtes établies sur leur compte et qu'ils tiennent en défiance pour le peu de sérieux mis dans leur élaboration, ces gens s'abstiendront de se nourrir tant que leurs revendications ne seront pas satisfaites, disent-ils dans la requête élevée à l'intention de ce responsable. La section locale de la LAADH a apporté son soutien aux manifestants, exposés deux nuits de suite aux rigueurs d'un climat caractérisé, depuis, par de fortes chutes de pluie et des baisses de températures, en diffusant un communiqué exigeant des pouvoirs publics de prêter attention aux doléances de ces pères et de ces mères dans le désarroi.