Ce dossier chronique date de quatre longues années. La coordination des enfants de chouhada de la circonscription d'Hussein Dey, Alger, persiste et signe: elle dénonce la liste de distribution de logements de type social participatif, une liste qui fait l'objet d'une discorde depuis quatre ans déjà et qui n'arrive pas encore à créer le consensus. Etant revenue à la charge à la faveur d'une grève de la faim menée pendant plus de seize jours et qui a du être interrompue sur ordre médical, elle n'en démord pas et compte enchaîner en marchant vers la présidence de la République afin d'interpeller le premier magistrat du pays dans une affaire qu'elle juge relever exclusivement de la justice. Pour rappel, c'est le coordinateur de daïra de cette coordination, à savoir M.Rachid Mohamed, qui s'est porté volontaire pour observer une grève de la faim en guise de protestation contre le wali délégué qui aurait arrêté une énième liste de bénéficiaires de ces logements «alors que la décision de justice n'est pas encore rendue dans cette affaire». Le même coordinateur, lequel sera accompagné des membres de la coordination, compte donc se diriger, ce samedi 22 juillet, vers le palais d'El Mouradia, dans l'espoir de gagner l'impartialité du chef de l'Etat en sa qualité de premier magistrat. Cette démarche intervient, rappellent les concernés, après épuisement de toutes les voies de recours, dont la dernière grève de la faim, finalement sanctionnée par le silence sidéral des autorités. En dépit du fait, insiste-t-on, qu'il s'agit là d'une affaire qui fait l'objet d'un dépôt de plainte et qui mérite le «respect de la justice». D'autant que ce dossier chronique date de quatre longues années. Aujourd'hui, les protestataires, qui se sentent lésés dans leurs droits, disent relever quelques graves anomalies qui les confortent dans les soupçons qu'ils portent sur les agissements de certains élus. Notamment le retrait de dix personnes «qui n'auraient jamais dû figurer sur la liste» du nombre total des bénéficiaires, particulièrement après l'exacerbation de la tension autour de ces logements. Une preuve supplémentaire ajoutent-t-ils qui devrait suffire pour apporter toute la lumière sur le mode de distribution «équivoque» de ces appartements, du bénéfice desquels certains citoyens, pourtant candidats, sont exclus. «Basta aux retouches de la liste et au travail dans l'ombre, nous voulons que justice soit faite!» crient-ils. Rappelons encore, que le coordinateur des enfants de chouhada de la coordination d'Hussein Dey a déposé une plainte au niveau de la chambre administrative dans laquelle il accuse l'APC d'avoir détourné quelque trois logements.