Dorénavant, aucun des 45 000 médecins exerçant en Algérie ne se déplacera à l'étranger à l'invitation des laboratoires pharmaceutiques sans l'aval préalable de l'Ordre national des médecins (ONM). Cette déclaration émane du professeur Ayadi Abdelaziz, vice-président de l'ONM chargé des relations internationales et président de celui de la région de Annaba (CROMRA). Par cette décision, le professeur Ayadi entend jeter un pavé dans la mare des laboratoires qui, par cette pratique, influencent les médecins à prescrire des molécules mères qui reviennent cher à la CNAS, alors que des médicaments génériques aux mêmes vertus sont menacés de péremption sur les étalages des officines. Ce qui est contraire, selon lui, à l'éthique médicale régissant l'exercice des médecins. « Les médecins réfractaires auront à répondre de leurs actes devant le conseil de discipline de l'ordre », menacera le vice-président du CNOM. Cette importante décision, déjà applicable dans d'autres pays développés, fera l'objet d'une communication, jeudi, lors de la 8e journée internationale de déontologie médicale organisée à la mémoire du docteur Mostapha Hamani, décédé récemment. Prendront part à ce rendez-vous plusieurs conseils étrangers dont celui de la France, de Sousse (Tunisie) et de la Syrie. Plusieurs questions seront débattues, les unes aussi importantes que les autres. Elles traiteront du médecin face à la justice, de la prise en charge des victimes des abus sexuels, du diagnostic anténatal, du suicide, de la médecine carcérale, de la relation médecin/médecin, de la responsabilité pénale et civile du médecin, etc. Dans le même contexte, docteur Bekkat Berkani Mohamed, président de l'ONM et de l'Euroméditerranéenne des ordres médicaux, interviendra sur les positions de son institution vis-à-vis de plusieurs questions d'actualité, notamment la carte Chiffa, les résultats de l'AG de l'Union des médecins arabes tenue le 26 mars 2008 à Oman et l'arrivée, le 25 mai prochain, des enfants irakiens à Alger.