Une jeune fille, âgée de 25 ans, est morte, la semaine dernière à l'hôpital de Sidi Ghilès, dans la wilaya voisine de Tipaza. Issue de la commune de Breira, au sud de la ville côtière de Beni Haoua (Chlef), la victime a été évacuée en même temps que trois membres de sa famille et six autres cas suspectés de typhoïde et dont deux ont été par la suite officiellement confirmés et trois autres déclarés porteurs sains. Huit, essentiellement des enfants âgés entre 4 et 15 ans, sont toujours placés sous surveillance médicale à l'hôpital de Ténès et le neuvième (frère de la victime) a été transféré à l'hôpital d'El Kettar. Toutefois, pour ce qui est de la fille décédée, les services de santé attribuent l'origine de sa mort à une « malnutrition aiguë », soulignant que la disparue appartenait à une famille extrêmement pauvre et souffrait également de troubles psychiques. Selon les services de la prévention, les cas de typhoïde enregistrés ont été provoqués par une pollution de l'eau des deux sources alimentant la population locale. C'est pourquoi, il a été recommandé aux élus locaux d'aménager en urgence ces points d'eau, de les traiter régulièrement et de réaliser le réseau d'assainissement de la localité. Le sous-directeur des MTH au ministère de la Santé s'est rendu sur les lieux, la semaine dernière, et a fait, dit-on, un constat de carence au sujet des problèmes évoqués. Il faut dire aussi que la région de Breira, située à la limite entre Damous (Tipaza) et Souk Lethnine (Aïn Defla), a toujours été considérée comme une poche de pauvreté extrême. Le siège de la commune ressemble à un douar oublié où il n'y a ni aménagement ni routes dignes de ce nom. Beaucoup d'habitants, à l'image des familles touchées par la maladie, vivent dans des constructions précaires. La gestion de la commune a été souvent décriée par la population et le président d'APC a préféré verser dans la corruption pour laquelle il a été condamné, le 22 novembre dernier, à trois ans de prison ferme. Contacté, le chef de la daïra de Beni Haoua n'a pas souhaité se prononcer sur le sujet, préférant attendre les résultats de l'enquête des services concernés.