Lors d'une rencontre médicale organisée jeudi dernier à Chlef, à l'initiative de l'association du corps médical privé de la wilaya, un problème de santé majeur a été abordé par un des spécialistes présents. Il s'agit de l'évolution de la maladie du goitre qui touche de plus en plus de femmes dans la commune rurale défavorisée de Breira, à 20 km au sud de la ville côtière de Beni Haoua. Selon le même spécialiste, l'affection sévit d'une manière endémique au point de toucher un tiers des femmes de la région. Le manque d'iode dans l'alimentation et dans l'eau de boisson reste la principale cause à l'origine de cette maladie qui nécessite une prise en charge urgente des pouvoirs publics. En fait, cela ne surprend guère, si l'on tient compte des conditions dramatiques dans lesquelles vivent les habitants de cette lointaine localité. Des cas de choléra avaient été enregistrés il y a quelques années, entraînant l'hospitalisation de plusieurs personnes en raison de la pénurie persistante de l'eau potable et de l'absence du réseau d'assainissement. L'absence de structures sanitaires ne fait qu'aggraver la situation puisque les malades graves sont souvent évacués vers les établissements de la wilaya voisine de Tipaza. Tout récemment, une femme sur le point d'accoucher a perdu ses deux bébés au cours de son transfert à l'hôpital de Sidi Ghiles.