La violence dans les stades ne touche pas que l'élite. La preuve, la rencontre ASB Rahouia / ESB Dahmouni (2-0) comptant pour la 28ème journée du championnat régional Deux (ligue de Saïda), a été émaillée de graves incidents que les dirigeants de Dahmouni ne voudraient pas voir passer sans qu'il y est justice, du moins enquête par les instances dirigeantes du football national. Bien plus, ceux qui s'estiment avoir été violemment agressés, en sont venus jusqu'à déposer plainte devant le procureur près le tribunal de Tiaret pour coups et blessures volontaires ayant causé des incapacités de travail allant jusqu'à dix-huit jours, comme le confirment les copies des certificats médicaux délivrés par le médecin légiste de l'hôpital civil Youssef Damerdji. Mais que s'est-il passé au juste ? Bien qu'il est vrai que cette rencontre entre l'ex-leader (l'ESBD) et son dauphin (l'ASBR) qu'un seul point les séparant était décisive pour l'octroi, théoriquement, du titre, à deux journées de la fin, il n'en demeure pas moins que les assertions des responsables de Dahmouni méritent que l'on s'y attarde. « Le vendredi 9 mai 2008, pour nous protéger, seuls trois personnes se trouvaient à l'intérieur d'un véhicule de marque Peugeot 205 », s'en suivra des incidents regrettables destinés à « nous contraindre à descendre du bus sous un flot de coups ayant causé des blessures au président et aux joueurs ». Au total, ce sont quatre personnes qui s'en sortent avec des traumatismes, comme stipulés sur les copies des certificats médicaux. Inutile de décrire l'atmosphère et l'ambiance sous lesquelles s'est déroulée une rencontre capitale pour les deux clubs qui jouent l'accession. Deux clubs autrefois prestigieux qui auraient pu faire l'économie de tels comportements à un moment où les hautes autorités du pays et la société civile condamnent ceux qui les instiguent et les fomentent, trop souvent grâce à la passivité de ceux chargés de les prémunir. Au stade actuel des accusations et de leur réfutation par la partie adverse (les gens de Rahouia), pourquoi ce long silence des gestionnaires du football ? Quel rôle déterminant joueront les instances ?