Considérée comme le plus grand producteur et distributeur de sels alimentaires et industriels, l'Entreprise nationale de sels (Enasel), est une société par action (SPA) au capital social de 1 600 000 000 DA. Implantée au niveau de la zone industrielle le Rhumel de Constantine, elle compte plusieurs unités de production, à savoir les salins d'El Meghaïer (El Oued), de Sidi Bouziane (Relizane), Bethioua (Oran), Guergour Lamri (Sétif) et le complexe d'El Outaya (Biskra). Cette entreprise économique dispose également de 3 centres de distribution situés à Alger, Oran et Béjaïa, en sus d'une unité de transport des sels à El Outaya. Côté effectif, l'Enasel emploie actuellement 650 agents contre 1050 il y a de cela quatre ans ; bon nombre de travailleurs ayant opté pour le départ volontaire ou la retraite complémentaire. « Nous avons adapté les effectifs à l'activité pour assurer la pérennité de l'entreprise », précise à ce sujet le PDG. La concurrence étant rude, voire déloyale à cause d'opérateurs privés peu scrupuleux quant à la qualité de leurs produits, la direction de l'Enasel gère désormais l'entreprise « comme si celle-ci était privée », nous confie-t-on. A cet effet, pour motiver ses employés, l'entreprise a procédé à la révision de son système d'attribution des primes, devenu variable en fonction de l'apport de chaque employé. Grâce à ce système « plus motivant », selon le PDG, « le taux d'utilisation des capacités obtenu est de l'ordre de 80 à 90% ». Produisant des sels alimentaires, cosmétiques (sel de bain), mais aussi pour le traitement des eaux, l'Enasel est certifiée ISO 9001 et a également reçu, au mois de juin 2006, la certification « Tedj », selon la norme algérienne NA 6351 pour le sel alimentaire Chamsi du salin de Guergour Lamri de Sétif. Une performance que les gestionnaires de l'entreprise ambitionnent de préserver par le biais de la formation continue des employés au niveau du centre de formation d'El Outaya de Biskra, existant depuis 2001. Pour former ses hommes, l'entreprise débourse, chaque année, 10 millions de dinars, soit 1% de son chiffre d'affaires, et a investi également 1 milliard de dinars en 10 ans en machines, et ce, au profit de ses 5 unités de production.