Hier après-midi, le tribunal de la commune de Berrahal a entamé les auditions des 72 accusés dans l'affaire de la commune d'El Eulma, dont l'ancien maire, plusieurs élus de différentes formations politiques ainsi que des témoins à charge et à décharge. Ce début d'audition durera certainement, selon des sources judiciaires, plusieurs jours au vu du nombre de personnes citées dans cette affaire et des griefs retenus contre elles. Il s'agit notamment de mauvaise gestion, vol de biens de l'Etat, non-respect du code des marchés publics, utilisation des biens publics à des fins personnelles et politiques, faux et usage de faux dans l'établissement des certificats de capacité, des attestations de chômage, des documents d'état civil (dossiers de logements)… Cependant, l'étincelle qui avait déclenché le feu contre les accusés dans cette affaire est celle de la falsification d'un procès-verbal de délibération pour faire passer un marché sans que le quorum ne soit atteint. Plusieurs élus avaient boudé la commission des marchés. Plus grave encore, le P/APC de l'époque aurait soudoyé DJ. S., un des élus absents lors de cette réunion, qui lui avait fait signer le PV d'une manière rétroactive. Ce qui a incité plusieurs autres élus à déposer plainte auprès du procureur général près la cour de Annaba, lequel a instruit la gendarmerie d'ouvrir une enquête approfondie. Cette dernière a mis au jour plusieurs dépassements dont celui retenu contre l'entrepreneur H.A. qui a obtenu à lui seul plus de 90% des marchés (PCD) de l'APC.