Branle-bas de combat au niveau des services sanitaires où l'on s'attelle, en prévision des chaleurs caniculaires qui s'annoncent, à mettre en place, à titre préventif, les mécanismes d'usage en cette période de l'année. Un dispositif visant à prévenir le développement de foyers épidémiques, et en particulier les maladies à transmission hydrique (MTH). Avec la canicule annoncée, la menace est réelle et, à ce titre, elle est prise très au sérieux par les services compétents qui annoncent avoir déjà effectué un large ratissage des 9 secteurs urbains de la commune de Constantine, en se montrant particulièrement vigilants à l'égard des sites d'habitat précaire où les MTH trouvent un terrain favorable pour se développer. Placé en état d'alerte maximum, le bureau d'hygiène communal annonce avoir d'ores et déjà mis en place un dispositif, qui consiste, entre autres, à multiplier les contrôles sanitaires et les prélèvements au niveau, notamment des différents points d'eau de consommation. Le but de la manœuvre est de récolter des indicateurs fiables de la qualité des eaux, et pour ce faire, chacun des prélèvements fera l'objet d'une analyse bactériologique. Dans ce contexte et pour le seul mois d'avril écoulé, le BHC affiche près de 700 interventions dont 258 tests de chlore, 162 prélèvements au niveau des réservoirs individuels, 76 prélèvements dans le réseau d'alimentation en eau potable, 73 à partir de puits, 39 dans les châteaux d'eau, 23 au niveau des sources et 3 au niveau de citernes. Par ailleurs, 11 prélèvements auraient été effectués pour tester la qualité de plusieurs bassins et piscines, et 8 autres au niveau de limonaderies où l'eau utilisée est parfois polluée suite à des conditions de stockage défectueuses ou non conformes. Selon un technicien de la direction de l'environnement, on retrouve à l'origine de la plupart des maladies à transmission hydrique, la pollution des cours d'eau et des sources suite à des rejets d'eaux usées (un phénomène aggravé en période de grandes chaleurs), les piquages illicites sur le réseau d'AEP, les constructions anarchiques, l'irrigation par les eaux usées, les mauvaises conditions d'hygiène, et l'insuffisance des plans des réseaux d'alimentation en eau potable, d'où les difficultés à localiser certains lieux de contamination. On annonce également, pour le compte de cette même période, avoir finalisé 16 opérations de désinfection microbienne dans les écoles, administrations et lieux publics, 203 actions de dératisation et 16 opérations de désinsectisation, 1 257 contrôles d'établissements à caractère alimentaire et 185 réinspections. Au terme de cette dernière opération, 206 recommandations, 369 mises en demeure et 23 demandes de fermeture administrative ont été signifiées aux contrevenants « épinglés » pour non-respect des règles d'hygiène régissant leur activité.