Au moment où les pouvoirs publics tentent de remettre de l'ordre dans la maison économie du pays par de nouvelles dispositions réglementaires comme le paiement par chèque, l'une de nos plus grandes sociétés ne semble guère faire cas de ces dispositions. En effet, Sonelgaz oblige tous ses clients à s'acquitter de la totalité des factures salées qu'ils reçoivent, aussi bien en espèces que par chèque. Or, il se trouve que les dispositions de la loi en la matière dispensent du timbre fiscal tout paiement par chèque. Mais quand vous posez la question au caissier de l'agence Sonelgaz de votre circonscription, pourquoi payer un timbre dont vous devez être dispensé puisque le réglement de la quittance se fait par chèque, il vous répondra que celle-ci est déjà établie au niveau de la direction régionale et qu'il n'est pas question de la changer d'un iota. Et si vous souhaitez le paiement par chèque, il faudra faire la demande pour un prélèvement direct sur votre compte courant postal ou bancaire du montant de la facture. Si bien que vous êtes tenus de vous acquitter de cette facture avec le montant global et bien évidemment avec le timbre fiscal. Ce qui est pour le moins incompréhensible, c'est que Sonelgaz ne veut rien changer dans son système malgré plusieurs réclamations de sa clientèle, contrairement aux autres entreprises publiques comme l'Algérienne des eaux (ADE), Actel (Télécoms) ou encore un opérateur privé de téléphonie mobile, qui sont dans le même cas de figure que Sonelgaz, qui précisent à leur clientèle que le paiement par espèces est soumis à un timbre fiscal en stipulant les deux montants, sans pour autant que cela n'affecte leur système. Aussi, les clients de Sonelgaz souhaiteraient voir cette dernière appliquer les mêmes dispositions que les autres entreprises. Ils auraient bien aimé que cette entreprise soit un peu plus humaine, en accordant des échéances de paiement pour les ménages qui ont du mal à joindre les deux bouts, surtout avec des factures Sonelgaz de plus en plus cher et ne plus être prompte à couper l'alimentation après une journée de retard au délai imparti, laissant dans le noir des familles entières vivant déjà dans le noir du pouvoir d'achat en chute libre.