Les intoxications volontaires sont à l'origine d'un nombre important de décès d'année en année. Les femmes sont les plus touchées par ce fléau social qui prend de l'ampleur. L'intoxication volontaire la plus répandue est celle d'origine médicamenteuse. Pour la seule année 2007, il a été enregistré le décès d'une cinquantaine de personnes, soit un peu plus que l'année précédente. C'est ce qui a été révélé lors d'un séminaire national de toxicologie, tenu mercredi dernier à la faculté de médecine de l'université Badji Mokhtar de Annaba avec la participation de professionnels de la santé et de spécialistes en la matière. Près de 800 cas de toxicomanie ont été recensés durant la même période dans la région de Annaba contre 6 000 à l'échelle nationale. Il est à signaler que 60% de ces intoxications sont dues à l'ingestion volontaire de médicaments. Notons que 60% des intoxications volontaires ont été relevées chez les femmes pour diverses raisons, d'où la nécessité de développer la prévention et la sensibilisation à l'effet de réduire ce fléau aux conséquences morales et matérielles dramatiques. Par ailleurs, deux projets de réalisation d'une annexe du centre national de toxicologie à l'hôpital Ibn Sina et d'un hôpital de désintoxication à El Bouni vont permettre une meilleure prise du traitement des toxicomanes de la région de Annaba. Pas moins d'une trentaine de communications et tables rondes traitant de « l'harmonisation des techniques d'analyses d'urgence en toxicologie » ont été programmées lors de ce séminaire qui vise, selon ses organisateurs, « à sensibiliser les pouvoirs publics sur la nécessité de créer d'autres laboratoires d'analyses toxicologiques à travers le pays pour la prise en charge de cette pathologie ».