M. Brahim Mered, qui avait fait valoir ses droits à la retraite depuis sa révocation par la présidence pour des raisons qu'il dit ignorer, reste convaincu que Tiaret jouera ce rôle de pôle régional de par sa position géostratégique et des nombreux projets. En marge d'une longue rencontre avec les représentants de la presse, M.Brahim Mered, qui quitte Tiaret pour Boumerdès, s'est prêté aux questions des journalistes. Une sorte de confession ultime pour revenir sur un long septennat, jalonné de hauts et de bas dans une région où furent injectés des milliards de dinars. Celui qui dit « quitter Tiaret avec un pincement au cœur », fait savoir que sa désignation à Boumerdès, une ville meurtrie par le séisme de 2003, est « un gage de confiance de la part des responsables centraux » car « travailler dans une région ou beaucoup reste à faire est une mission de haute importance ». De 2001 à 2008, Brahim Mered, le wali au long cours qui a dirigé 5 wilayas (Aïn Defla, Béchar, Annaba et Tiaret), a jugé « globalement positif les relations de travail avec les journalistes locaux », en dépit d'une parenthèse qu'il laisse ouverte de par sa plainte introduite par un confrère sur « son prétendu enrichissement » et est revenu plus longuement sur ces dossiers qu'il a introduits en justice concernant la dilapidation du foncier, celui de l'éducation et de l'agriculture. Couacs M. Brahim Mered, qui avait fait valoir ses droits à la retraite depuis sa révocation par la présidence pour des raisons qu'il dit ignorer, reste convaincu que Tiaret jouera ce rôle de pôle régional de par sa position géostratégique et des nombreux projets (dont certains tardent à voir le jour), à l'exemple de la raffinerie, du port sec (pourquoi un port sec ?), du marché de gros, du dédoublement des routes nationales 23 et 14 ainsi que d'autres projets structurants dans les domaines de la santé, de l'enseignement et autres. L'ex-wali de Tiaret, revenant sur des retards enregistrés dans certaines opérations, « cite les exemples de certains directeurs d'exécutifs qui n'étaient pas convaincus de la tâche qu'on leur a assignée ». Ces gens devraient, dira-t-il, « aller ailleurs exercer ». Notre interlocuteur, qui mettra entre parenthèse certains couacs qui ont jalonné sa présence à Tiaret, semblait même mesurer « certaines erreurs de jugement ou d'appréciation qui avaient faussé les rapports ». S'approprier les ondes de Radio Tiaret était, finira-t-il par lâcher, « une stratégie devant permettre une communication soft aux citoyens, loin des commentaires que se permettait la presse indépendante ». Aujourd'hui, ce média public a certes gagné en maturité et en expérience, mais la notion de service public reste à améliorer.