Les personnels de l'éducation et de la formation de la wilaya de Tizi Ouzou affiliés à l'Unpef ont observé hier une journée de protestation. Un rassemblement auquel ont pris part des centaines de personnes a été tenu dans la matinée devant la direction de l'éducation. Une plateforme de revendications accompagnée d'une pétition a été remise au wali. Ce syndicat autonome demande notamment la prise en charge des situations financières non régularisées, à savoir les échelons, les allocations familiales, les primes de scolarité, les heures supplémentaires, le paiement des vacataires et le versement de certains rappels de salaires qui remontent à 2005. D'autres mots d'ordre étaient inscrits sur les banderoles portées par les protestataires. « Nous exigeons les bilans des œuvres sociales », « Non à l'incompétence, au mépris et à l'arrogance », « Pour une meilleure gestion des situations financières », « Pour l'autonomie des œuvres sociales », « Halte au bricolage », « Pour un service de paie compétent et responsable » ou encore « Rendez aux travailleurs leurs œuvres sociales ». Dans un point de presse, Hacène Sarni, président du bureau de wilaya de l'Unpef, a déploré la gestion « catastrophique et chaotique des différents services, notamment celui de la paie où le ras-le-bol est plus significatif vu la mauvaise prise en charge des situations des travailleurs, et ce, malgré les efforts consentis par le directeur de l'éducation pour y remettre de l'ordre ». Le responsable local du syndicat a révélé par ailleurs que les fonctionnaires du secteur de la wilaya n'ont pas encore reçu les trois mois de rappel (janvier, février, mars) de la dernière augmentation des salaires décidée par le gouvernement. L'autre point soulevé a trait à la gestion des œuvres sociales par l'UGTA. « Les travailleurs ont le droit de savoir où va cet argent. Les œuvres sociales doivent être gérées directement dans les établissements scolaires par les travailleurs loin de toute tutelle syndicale », a ajouté M. Sarni.