Sur instruction du ministère du Commerce, les éléments de la section de recherche de la gendarmerie nationale, en étroite collaboration avec les agents contrôleurs de la Direction du commerce et des prix (DCP), ont entamé une enquête à l'échelle nationale, ciblant essentiellement les fabriques de vinaigre, a-t-on appris d'une source bien informée. Les enquêteurs de la gendarmerie d'Oran ont procédé, ce mardi, à la fermeture d'une fabrique de vinaigre située dans la commune de Misserghine. Le produit en question était préparé dans cette usine en violation totale de la réglementation en vigueur et donc impropre à la consommation. Selon notre source, les fabricants utilisaient une substance autre que l'acide acétique pour sa préparation, ce qui présente un véritable danger pour la santé du consommateur. Les échantillons analysés révèlent, en effet, que cette substance, qui n'a pas encore été identifiée, peut entraîner un cancer du sang, indique notre source. Des intoxications alimentaires ont été signalées, ces derniers jours, dans différentes régions du pays. Les victimes ont consommé des salades ou d'autres mets assaisonnés avec du vinaigre. Il a été constaté qu'un des produits actuellement commercialisés dans l'Ouest du pays porte la marque « Hamama ». Des saisies sont opérées par les agents contrôleurs, au fur et à mesure, pour retirer du marché national les bouteilles de vinaigre. Les premiers éléments de l'enquête ont fait ressortir que plusieurs ateliers clandestins spécialisés dans la fabrication de ce produit seraient actuellement en activité et difficile d'être repérés dans les contrées disséminées à travers les wilayas d'Oran, d'Aïn Témouchent, de Mostaganem et d'Alger. En effet, les enquêteurs ont constaté, à l'issue de leurs investigations, que les cordonnées des usines portées sur les étiquettes des bouteilles de vinaigre étaient en fait fausses. « Le vinaigre proposé actuellement à la vente sur le territoire national est non seulement impropre à la consommation mais il présente aussi un réel danger pour le consommateur », a affirmé un enquêteur de la gendarmerie qui a insisté sur le fait que « le citoyen devra s'abstenir d'acheter ce produit pour le moment et ce, jusqu'à l'assainissement du marché. » Les mêmes fraudes ont été décelées dans le vinaigre importé. L'enquête qui suit actuellement son cours, cible tous les détaillants et les grossistes spécialisés dans la vente de ce produit. L'interdiction officielle de la commercialisation de ce produit par le ministère du Commerce ne serait pas écartée.